Contrairement à Renault, Ferrari entend bien poursuivre et mener à bien son appel dans l’affaire Racing Point, sur les écopes de frein copiées de la Mercedes de l’année dernière. La pénalité de 15 points n’a pas convaincu la Scuderia, ni l’engagement de la FIA d’interdire les copies de voitures à l’avenir.
Dans le paddock de Monza, Mattia Binotto, le directeur d’écurie, a tenu une nouvelle fois à préciser les motifs de son équipe, qui ne varient pas. La F1 ne doit pas devenir un championnat de copies !
« Observer les concurrents, essayer de comprendre ce qu’ils font, essayer d’étudier leur voiture fait partie de l’histoire de la F1 et je n’y vois rien de mal. »
Et Mattia Binotto d’adresser un petit tacle au passage sur son grand ami Toto Wolff, qui selon lui n’aurait pas l’attitude idoine du côté de Brackley.
« Je pense que copier un design entier, c’est ouvrir une période dangereuse parce que c’est de la propriété intellectuelle. Si j’avais été Mercedes, j’aurais protesté contre le fait que quelqu’un me copie. »
« Donc je pense que c’est simplement l’esprit. Je pense que prendre des photos a toujours fait partie de la F1, et je ne vois rien de mal dans le fait lui-même. »
« Nous avons confirmé notre protestation, donc nous avons fait appel de la décision des commissaires des dernières courses. La raison en est que nous sommes pleinement convaincus que ce que Racing Point a fait cette saison n’est pas correct. Nous pensons que c’est contre le principe de notre sport et nous pensons que cela ne peut pas se produire à l’avenir. »
Mattia Binotto ouvre une dernière porte à la FIA : une directive suffisamment claire pourrait persuader Ferrari à faire la même chose que Renault...
« A cet égard, nous demandons et recherchons la clarté avec la FIA pour voir si des règlements seront mis en place, ou si une directive technique sera édictée pour l’avenir en 2021. Une directive qui fera en sorte que nous soyons pratiquement sûrs qu’il ne sera pas possible de copier. Nous serons alors finalement prêts à retirer notre appel. »