Le coronavirus a mis le monde de la Formule 1 à l’arrêt, au sens figuré du terme pour commencer, au sens propre aujourd’hui avec la fermeture progressive de toutes les usines pour respecter une pause de trois semaines.
Cette pause déjà obligatoire pour Ferrari, contrainte de fermer la semaine dernière, pourrait se poursuivre si l’épidémie en Italie ne se résorbe pas. Pour l’instant les équipes anglaises ne sont pas trop impactées mais cela devrait aussi arriver puisque le virus progresse partout dans le monde dorénavant.
En attendant, Mattia Binotto confirme au site officiel de la F1 que le Covid-19 a un impact énorme sur Ferrari.
"La santé de nos employés est importante. C’est notre priorité absolue," rappelle le directeur de la Scuderia. "Nous avons réussi à aller à Melbourne, même si cela n’a pas été facile pour nous car nous avons également dû changer notre plan pour les vols. Mais plus que cela, c’est ce qui se passe en Italie, qui nous préoccupe. Nous exprimons notre solidarité à tout notre peuple ici."
"Il y a beaucoup de restrictions qui ont été appliquées pour minimiser les risques de contagion et qui affectent notre capacité de développement. Maintenant, tout est évidemment en pause. Avant l’arrêt, nous avons tenté de recalibrer les programmes de développement sur la base d’hypothèses calendaires diverses mais, évidemment, il faut attendre l’évolution de la propagation du coronavirus dans le monde et ses effets sur la reprise des activités."
"Ce n’est que lorsque nous aurons une image plus précise que nous pourrons comprendre ce que nous pourrons avoir en piste lors du premier Grand Prix de la saison. Nous devons comprendre comment la situation évoluera mais nous espérons que nous pourrons recommencer à courir dès que possible, une fois que les conditions seront réunies. Pour notre part, nous sommes prêts à soutenir les actions de la F1 et la FIA dans cette phase délicate."
Les programmes de développement des équipes sont désormais interrompus, suite à la nouvelle de la fermeture obligatoire avancée au printemps, une proposition que Ferrari a faite à son retour de Melbourne et acceptée par tous.
"Il y a maintenant un besoin de sérénité, d’être avec nos familles et de recharger les batteries. Ces trois semaines d’arrêt - une anticipation de la pause estivale - serviront à faire le plein d’énergie puis à pousser fort dans les mois suivants, quand nous aurons deux défis à relever en même temps, celui de 2020 et celui de 2021 (qui pourrait être reporté à 2022)."