Dans les colonnes de la presse italienne, Luca di Montezemolo a mis son grain de sel dans les affaires internes de la Scuderia Ferrari. L’ancien président de la marque a pris un malin plaisir à souligner que John Elkann comme Louis Camilleri, les supérieurs directs de Mattia Binotto, étaient tous les deux inexpérimentés. En conséquence, Mattia Binotto risquerait d’être isolé comme incompris…
« Cette année, Ferrari se battra jusqu’à le dernière course pour le titre, ce qui n’a pas été le cas depuis longtemps » s’aventure à dire Montezemolo. « Mais alors que Mattia Binotto est un leader talentueux, il risque ne pas être soutenu au sein de l’entreprise. »
« Du temps des victoires de Ferrari, le boss de Ross Brawn était Todt, et j’étais au-dessus de Todt, avec 30 années d’expérience en F1. Mattia Binotto est dans une autre situation. »
De tels propos n’ont évidemment pas été digérés par Mattia Binotto, qui a directement répondu à son ancien patron à Shanghai.
« Je n’ai pas lu cet article. Mais il a totalement tort. Je reçois un plein soutien de mon président et de mon PDG. John comme Louis sont des gens formidables, et soutiennent très certainement l’équipe. J’ai plein de gens à Maranello à qui parler, donc je suis bien soutenu par mes collègues, et quelque part, cela montre que nous sommes une grande équipe, qui a faim de victoires, et qui regorge de talents. Donc je me sens pleinement soutenu et j’espère que je resterai encore longtemps dans l’équipe. »
Le PDG de Ferrari, Louis Camilleri, a évidemment rejoint le sens des propos de Mattia Binotto.
« Nous sommes une équipe unie, sereine, déterminée et talentueuse. Nous allons tout donner pour réaliser nos ambitions. »
Si les performances ne suivent cependant pas cette saison, la crise ne devrait jamais être loin à Maranello… Mais Louis Camilleri a confiance dans les capacités des siens.
« La saison est longue. Nous avons prouvé que nous avions une voiture rapide, bien équilibrée. Nous sommes déterminées à faire progresser sa fiabilité. Nous avons deux pilotes formidables, et un directeur d’écurie génial, qui n’est pas seulement un très bon leader, mais qui connaît aussi profondément Ferrari comme tout ce qui a trait à la technologie. »