La réglementation qui arrivera en 2022 promet de révolutionner l’aérodynamique des F1, en employant l’effet de sol, mais aussi de la simplifier pour réduire les écarts entre les équipes.
Mattia Binotto salue la direction générale de cette amélioration : cependant, il avertit la FIA et la FOM, car ces simples ajouts ne sauraient suffire. Il faut aussi que les designs des circuits, notamment avec les graviers, participent à cette amélioration du spectacle.
« Les règlements techniques de 2022 sont très restrictifs, ce qui rend difficile d’inventer quelque chose de nouveau. »
« Mais le présupposé est le bon car tout a été conçu pour améliorer le spectacle. Les voitures perdront moins de performances aérodynamiques lorsqu’elles seront dans le sillage d’un rival, ce qui est bien, mais ce serait une erreur de penser que cela suffit. »
« Pour augmenter le spectacle, il faut aussi de nouvelles idées sportives - et pas seulement techniques. Laissez-moi vous donner un exemple : personnellement, j’aime les bacs à graviers, comme nous l’avons vu au Mugello, où un pilote paie pour une erreur. »
« Je sais que la F1 travaille sur de nombreux aspects de ce type. Chase Carey a commencé et Stefano (Domenicali) va continuer, et je pense que c’est la bonne direction. »
Pour ajouter de l’incertitude, et réduire l’influence des ingénieurs par rapport aux pilotes, il serait aussi envisageable de limiter le nombre de capteurs sur les F1. Mais Mattia Binotto brandit l’argument sécuritaire pour s’y opposer...
« La complexité technique de la Formule 1 a souvent été évoquée. À plusieurs reprises, j’ai entendu des propositions visant à réduire le nombre de capteurs sur les voitures afin d’augmenter l’incertitude. »
« Cette idée peut être envisagée, mais nous devons également garder à l’esprit que les capteurs contribuent également à la sécurité, tout comme la radio des équipes. Je pense donc que nous avons besoin d’un compromis. »
« La F1 est un grand sport, et je suis sûr qu’il va prospérer. Nous devons être optimistes et collaborer. Il est de notre devoir, en tant qu’équipe, avec la FIA, la F1 et aussi les médias, de parler de ce sport aux fans sans tirer de conclusions hâtives. »