Dans une interview à la Gazzetta dello Sport, Mattia Binotto a qualifié Yuki Tsunoda de véritable ‘tsunami’, en référence aux erreurs commises par le pilote AlphaTauri cette année – en référence aussi au dernier imbroglio de Zandvoort, où Yuki Tsunoda s’est arrêté deux fois sur la piste en desserrant ses ceintures.
Le terme de ‘Tsunoda Tsunami’ n’est pas passé au Japon : comment pourrait-il en être autrement, quand le souvenir du tsunami de 2011 reste encore vivace dans les mémoires, après avoir causé la mort de milliers de personnes et un accident nucléaire à Fukushima ?
Mattia Binotto a donc fait son mea culpa à Monza : il s’excuse pour avoir employé des termes blessants.
« Certainement, je dois m’excuser. C’était une erreur d’utiliser ce mot. Je n’avais pas l’intention de faire quoi que ce soit de mal et je suis très proche des victimes, j’ai réalisé mon erreur. »
« Tsunoda est un pilote fantastique, c’est une personne formidable. Et nous avons une bonne relation entre nous deux. Nous l’avons simplement appelé d’une manière qui était une simple blague, mais c’était une mauvaise blague. »
Tost démine les complotismes
Cet incident des ceintures desserrées et du différentiel défaillant à Zandvoort, ayant causé l’abandon de Yuki Tsunoda, a eu d’autres mauvaises répercussions : en particulier la naissance de théories de complot fumeuses, doublées de campagne de harcèlement contre Red Bull...
Franz Tost, le patron d’AlphaTauri, a tenu alors à mettre les choses au clair, une fois pour toutes, en rappelant le déroulé des incidents.
« Yuki est entré au 43ème tour aux stands pour un second arrêt. Nous avons mis les pneus durs et, quand il a quitté les stands, il a immédiatement dit qu’il avait senti que le pneu se détachait. »
« L’ingénieur a réagi correctement en lui disant d’arrêter la voiture. Nous avons vérifié les données et nous avons détecté que tous les pneus étaient serrés : il n’y avait aucun problème. »
« Par conséquent, nous avons dit à Yuki, s’il te plait, reviens aux stands, parce que nous voulons changer les pneus une fois de plus. Il s’est arrêté, les pneus étaient sales et la température des pneus a baissé. »
« Donc il est revenu, nous avons changé les pneus et il est reparti. Puis nous avons vu sur les données que le différentiel arrière était cassé. »
« C’est ce que Yuki avait déjà ressenti lors du premier arrêt aux stands. Mais ça s’est fait petit à petit, la pression du différentiel a baissé petit à petit. Il était donc difficile de le détecter immédiatement après le premier arrêt aux stands. Et le problème était assez simple. »
Quant à ceux qui prétendent que Red Bull aurait ’ordonné’ à AlphaTauri d’arrêter Yuki Tsunoda en piste, pour pouvoir donner un arrêt gratuit à Max Verstappen sous voiture de sécurité... Cela n’a proprement aucun sens pour Franz Tost.
« Nous n’avons eu aucune communication avec Red Bull Racing pendant la course. »
« Max Verstappen et Red Bull Racing n’ont pas besoin de notre aide. Ils gagnent par eux-mêmes. Et nous avons besoin de chaque point nous-mêmes. »
« Par conséquent, il n’a jamais été programmé que nous arrêtions une voiture pendant la course parce que Yuki était en bonne position pour marquer des points. »