BMW a quitté la F1 au terme de la saison 2009 (photo), à cause de la crise des subprimes, et a aujourd’hui deux programmes sportifs de haut niveau, en Formule E et en DTM. Klaus Frohlich, un des membres du Conseil d’administration, avoue que la F1 ne manque pas au constructeur.
"La contribution de la F1 pour la marque a été minime et l’investissement était réellement énorme, même en partenariat avec Sauber. En quelque sorte nous n’avons pas regretté notre départ de la Formule 1," explique l’Allemand.
"La F1 traverse une période vraiment difficile avec les changements. Notre stratégie du côté du sport automobile suit celle de notre entreprise. Nous n’avons pas besoin d’un championnat en particulier pour mettre en valeur ce qui fait notre marque."
Et il ne serait certainement pas à l’ordre du jour d’y retourner : "Pour certains grands constructeurs, il y en a peut-être besoin, mais nous avons des stratégies liées aux produits que l’on vent en série, avec des moteurs thermiques, hybrides et électriques."
"De toute façon, la volonté actuelle d’investir est moindre et avec l’ajout de la crise du coronavirus, nous devons faire face à ce qui est probablement la plus grande récession économique depuis 1945. C’est pour cela qu’il sera difficile de voir arriver de nouveaux constructeurs en F1."
De même, BMW se retrouve désormais face à un programme en DTM qui pourrait ne plus être intéressant : "Nous devons voir ce qui va se passer. A court terme, l’approche du DTM a un problème et nous devons changer notre manière de penser."
"Il y aura certainement une pause pour penser à cela et même peut-être une interruption [du championnat]. Mais le DTM a déjà vécu cela dans son Histoire et il est revenu."
S’il n’est pas contre réinventer le DTM, Frohlich ne veut aucunement y rester si BMW doit être le seul constructeur impliqué : "Nous avons une nouvelle situation qui n’est pas réglée après si peu de temps."
"Une chose est sûre, notre stratégie en sport automobile suit la stratégie de notre entreprise. Mais nous sommes dans une situation où BMW ne peut pas courir contre soi-même en DTM."