Valtteri Bottas a dû ajuster ses attentes en quittant Mercedes pour rejoindre Alfa Romeo F1 au début de la saison dernière. Le pilote finlandais note néanmoins que malgré une position moins enviable, il est toujours aussi motivé pour revenir aux avant-postes avec sa nouvelle équipe.
"C’est sûr, j’ai dû changer beaucoup, beaucoup d’objectifs" a expliqué Bottas. "Ce n’est pas amusant de ne plus se battre pour des victoires, et c’est certainement plus amusant quand vous êtes performant et en haut de l’échelle."
"C’est comme ça que ça se passe et vous en profitez davantage, mais pour l’instant, l’objectif est à long terme et la motivation est de revenir un jour pour les victoires et les podiums."
"C’est ce qui me motive et me pousse à travailler avec une équipe, et c’est pourquoi je veux conduire du mieux que je peux. C’est maintenant à plus long terme et j’essaie de voir la lumière au bout du tunnel et de pousser pour cela, avec toutes les choses excitantes qui arrivent à cette équipe dans un avenir proche."
"Il n’a pas été facile de s’adapter à la situation, mais d’un autre côté, nous l’avons acceptée. Il est temps de travailler dur et d’essayer d’innover en concevant et en développant de nouvelles choses."
L’Australie comme pays d’adoption
Grâce à sa compagne Tiffany Cromwell, Bottas a pu découvrir la culture australienne, et un pays dans lequel il aimerait s’installer à l’avenir.
"J’ai toujours aimé cette ville. Melbourne a toujours été l’un des moments forts de l’année. Depuis la première fois que j’y suis allée, le style de vie et la culture sont vraiment cool, et j’ai l’impression que l’humour, comparé à celui des Finlandais, est vraiment similaire. Ils sont assez sarcastiques."
"Bien sûr, ils sont un peu plus extravertis, mais ils sont toujours adorables. Et puis, quand j’ai fait la connaissance de Tiff, que j’ai appris à mieux connaître l’Australie et que j’ai vu d’autres endroits, je suis bien sûr tombée amoureux du pays. Elle connaît tous les meilleurs endroits et m’a beaucoup appris sur la culture, l’argot et ce genre de choses."
Celui qui avait autrefois un style très sobre arbore désormais une moustache et un mulet qui ne passent pas inaperçu, et il assure que c’est un élément culturel, et non simplement une image qu’il souhaite s’offrir. Il admet toutefois que sa popularité en Australie en a été décuplée.
"C’est mon style maintenant, j’aime ça. Cette année, à Melbourne, c’était la folie. Je n’ai jamais eu autant de soutien. Évidemment, comme ma moitié est australienne, cela a probablement un effet, ainsi que la coupe mulet, et tout le reste. Manifestement, ils adorent ça."
Mais le déménagement en Australie n’est pas prévu de sitôt : "La chose pour moi est que j’ai des projets assez ouverts. Il est certain qu’à terme, vivre en Australie est une option, ou même courir en Australie un jour est une option. Mais ce qui est bien pour moi en ce moment, c’est que je suis assez flexible."
"Je n’ai pas d’endroit où j’ai vraiment besoin d’être, donc je peux choisir. Voyons où le monde nous mènera. J’ai encore l’impression d’avoir quelques années devant moi dans ce sport, et vivre en Australie pendant cette période, c’est assez impossible. Mais c’est un objectif qui figure en bonne place sur ma liste."