Valtteri Bottas considère Fernando Alonso comme "une valeur aberrante" en F1 mais estime qu’il n’y a aucune raison pour qu’il ne puisse pas continuer dans ce sport au-delà de la quarantaine comme le double champion du monde.
À 34 ans, Bottas est de huit ans le cadet d’Alonso, et même s’il n’a peut-être pas savouré la gloire d’un titre comme l’Espagnol, ses 10 victoires en Grand Prix ont toutes eu lieu pendant une période où le pilote Aston Martin F1 est resté sans victoire, depuis son dernier triomphe en 2013.
Après une pause de deux ans de la F1, Alonso est revenu, affichant une faim, un rythme et un savoir-faire de course qui ont fait de lui une source d’inspiration pour Bottas, qui traverse une période de vaches maigres avec Alfa Romeo.
"Si vous regardez Fernando, il est désormais un bon exemple de ce que vous pouvez faire tout en étant performant à son âge."
"Il me reste encore de nombreuses années. Bien sûr, dans ce sport, il faut toujours faire ses preuves avec des résultats. Et c’est aussi maintenant ma motivation, essayer d’obtenir de bons résultats, tout maximiser chaque week-end et aussi travailler dur avec l’équipe en dehors de la piste."
"Mais Fernando, c’est peut-être une exception, une valeur aberrante," ajoute Bottas. "Cela n’a pas été fait souvent dans ce sport qu’on puisse encore être super compétitif à cet âge. Chaque personne est différente, chaque pilote est différent, mais, comme je l’ai dit, c’est peut-être un peu aberrant. Mais il est quand même assez motivant de voir ça et c’est certainement un exemple à suivre."
Bien qu’il soit éloigné du haut de la grille après avoir été libéré par Mercedes fin 2021, Bottas n’a aucun doute sur le fait qu’il est suffisamment en forme, à la fois mentalement et physiquement pour continuer pendant de nombreuses années.
"J’ai l’impression que je ne vais définitivement pas encore être sur la pente descendante."
"Dans ce sport, une fois que vous avez atteint ce stade où vous avez beaucoup d’expérience, cela peut aussi être très attractif pour de nombreuses équipes dans certaines situations."
De là tenir jusqu’en 2026 pour l’arrivée d’Audi, c’est évidemment son souhait. D’ici là, il s’agit de patienter pendant que l’équipe se reconstruit sous la direction du PDG de Sauber, Andreas Seidl, pour garantir qu’elle soit au top en 2026.
"Il y a déjà eu quelques changements structurels," poursuit Bottas.
"Il a fallu un certain temps à Andreas pour découvrir ce dont cette équipe avait réellement besoin, quel serait le plan à long terme, et maintenant il commence à élaborer le plan."
"De toute évidence, les résultats de tous ces changements seront visibles, peut-être pas l’année prochaine, mais dans deux, trois, quatre ans."
Quant à savoir si Bottas est un homme patient, il répond : "Oui et non. Avec certaines choses, oui.
"Attendre 2026 pour remonter sur le podium, oui, je suis OK pour attendre ça."