Valtteri Bottas débutait en Formule 1 chez Williams il y a dix ans, avant de rejoindre Mercedes en 2017 puis Alfa Romeo en 2022.
Durant cette période, il aura eu quatre coéquipiers différents : Pastor Maldonado et Felipe Massa du côté de Grove, Lewis Hamilton chez Mercedes et désormais Guanyu Zhou. Nous pouvons aussi mentionner George Russell le temps d’une course en 2020.
Et lorsqu’on demande au pilote finlandais de comparer les différents voisins de garage qu’il a eus au cours de sa carrière jusqu’ici, il admet que l’exercice n’est pas évident. Une chose est sûre tout de même : il s’entend très bien avec Zhou.
"Guanyu est un très bon coéquipier et un gars très gentil. Chaque coéquipier est différent, c’est toujours difficile de les comparer. Pour son âge et son expérience, il est vraiment mature. Il a manifestement reçu une bonne éducation. Il vient d’une famille très gentille. C’est tout simplement un bon être humain et un pilote très compétent. C’est un plaisir. C’est agréable de le voir grandir et devenir plus rapide."
Il y a donc une bonne entente entre les deux hommes et Bottas se plait à jouer le rôle de grand frère auprès du pilote chinois.
"Oui, sans aucun doute. Je sais que lorsque vous rejoignez la Formule 1, vous avez besoin d’aide. Il y a tellement de choses à apprendre. Chaque fois qu’il demande un conseil, je suis toujours là et qui sait ? Peut-être qu’un jour, ce sera l’inverse. Nous sommes une équipe. Nous voulons absolument nous rapprocher de l’avant de la grille. Pour cela, nous devons travailler en équipe et nous le comprenons tous les deux."
Pourquoi Hamilton est "toujours le plus rapide" en F1
En revanche, le pilote âgé de 33 ans n’a aucun mal à déterminer lequel de ses coéquipiers avait été le plus rapide : "Lewis. Je pense d’ailleurs qu’il est toujours le plus rapide sur la grille de départ."
Ainsi, quelle est la différence entre Hamilton et les autres coéquipiers du Finlandais selon ce dernier ?
"Tout d’abord, il est incroyablement talentueux ! En plus de cela, il travaille beaucoup plus dur que les gens ne le pensent en dehors des week-ends de course. Et pendant les week-ends de course, il est souvent la dernière personne à quitter le paddock. C’est cette combinaison qui fait qu’il est animé d’une grande volonté de toujours bien faire. Sa performance moyenne de base est si bonne et il est aussi très régulier. Il est donc difficile à battre. Quand j’arrivais à le battre, c’était forcément un bon jour."
Les deux hommes s’entendent d’ailleurs toujours très bien aujourd’hui : "Oui, nous sommes toujours très amis. Cette saison, j’ai voyagé avec lui plusieurs fois. Nous avons toujours de bons moments de rigolade."
Comment Bottas a vécu Abu Dhabi 2021
Lorsqu’on évoque le Grand Prix d’Abu Dhabi 2021, on pense forcément au dénouement chaotique de la course au titre de cette année-là entre Hamilton et Max Verstappen. Mais Bottas, qui disputait alors sa dernière course pour Mercedes F1, vivait lui aussi un moment difficile avec son ancienne écurie.
"J’ai eu mal à la tête le lendemain, c’est ce dont je me souviens. Les suites ont été douloureuses. Toute l’équipe souffrait vraiment. Lewis était abattu, Toto était abattu. Quand vous perdez le titre pilotes comme ça dans le dernier tour, c’est irréel. C’était une très grande déception pour tout le monde et il a fallu du temps pour que tout le monde se remette. Ce n’est pas mon meilleur souvenir."
Quitter la structure de Brackley dans ce contexte n’a pas dû être évident pour l’homme aux dix victoires...
"C’était probablement le meilleur moment pour partir ! C’était un peu étrange la dernière fois que je suis allé à l’usine. Ils ont fait preuve d’un grand respect et j’étais tellement reconnaissant pour tout ce qu’ils ont fait à la fin. Lorsque je suis parti, il y avait des feux d’artifice et tous les gens faisaient la queue dans l’usine. C’était très émouvant de partir dans cette situation."
Wolff est "un peu stressé" par la situation chez Mercedes F1
Si Bottas s’entend toujours aussi bien avec Hamilton, il explique que sa relation avec Toto Wolff est elle aussi restée très bonne.
"Je le connais depuis très longtemps et nous continuons à discuter de temps en temps. Il a l’air un peu stressé en ce moment, ce qui est normal car la seule chose qui compte pour lui, c’est la victoire. Rien d’autre. Ce n’est pas suffisant. Je suis sûr qu’il se pousse lui-même et qu’il pousse tout le monde à la limite pour revenir au premier plan. C’est manifestement un homme très occupé, mais il reste un bon ami."
Les deux hommes ont d’ailleurs toujours une relation professionnelle malgré le départ du Finlandais : "Oui. Il n’était pas mon manager quand j’étais chez Mercedes, pour différentes raisons. Mais maintenant, il fait partie de mon équipe de management."