Depuis la mi-2022, Alfa Romeo souffre et se retrouve régulièrement distancée dans le peloton, même si les écarts sont serrés.
Dans un entretien à Planet F1, Valtteri Bottas n’a pas escamoté le bilan d’Alfa Romeo, qu’il trouve en effet en-dessous des attentes.
Mais le Finlandais a aussi une explication rationnelle à y apporter.
« Évidemment, les meilleurs moments pour moi ont été au début de l’an dernier. Je pense que nous avons fait mieux que ce à quoi nous nous attendions, ce qui est bien. »
« En résumé, plus d’équipes ont réussi à faire plus de progrès pendant l’hiver que nous n’en avons fait avec la voiture. C’est pourquoi la saison a été un peu plus difficile. »
On pourrait aussi avoir l’impression que Sauber se concentre plus sur 2026 et l’arrivée programmée d’Audi... Alors, Sauber oublie-t-elle un peu trop le présent pour le futur selon Bottas ?
« Dans ce sport, il ne faut pas attendre. Sinon, nous nous retrouverons en fin de grille. »
« Nous devons donc continuer à travailler et à trouver d’autres solutions mais, oui, c’est sûr, les plans d’avenir de l’équipe sont vraiment intéressants et cela va être un gros, gros coup de pouce pour l’équipe, à terme. »
« Nous avons des évolutions et nous en avons dans les tuyaux pour la deuxième moitié de saison, donc nous essayons d’entrer dans le top 10. »
Que manque-t-il aujourd’hui à Alfa Romeo pour faire un bond dans le classement ? La force de frappe financière que pourra apporter Audi ?
« Je dirais que c’est la force humaine. Il pourrait y avoir plus de monde à l’usine. Notre équipe embauche tout le temps en ce moment, en essayant de recruter davantage car nous avons plus de ressources que l’équipe n’en avait il y a quelques années. »
« Nous avons besoin de plus de personnes et de talents. En ce qui concerne l’usine et les installations, elles sont là. »
Mais venons-en donc à moyen terme : Valtteri Bottas ambitionne-t-il de faire partie du projet Sauber-Audi encore en 2026 ? Le choix lui sera-t-il laissé ?
« Pour moi, le projet Audi est vraiment intéressant. Ce n’est pas un mensonge, j’essaie d’en faire partie. Je pense que ce serait une grande opportunité pour ma carrière et c’est vraiment intéressant. »
« Mais il est encore un peu tôt pour cela. J’ai encore un contrat jusqu’à la fin de l’année prochaine. Nous finirons donc par en parler, mais pas encore. »
« J’ai vraiment l’impression qu’il me reste de nombreuses années en F1. Je ne pense pas encore à la vie après la mort ! Alors oui, je m’engage à fond pour la suite. »
« Pour l’instant, mon objectif est de remonter sur le podium et de recommencer à gagner un jour. »
« Dans ce sport, il y a toujours de la pression, où que l’on soit, surtout si l’on cherche à remporter d’autres victoires et d’autres titres. En ce moment, oui, je suis prêt à faire n’importe quoi pour revenir au sommet. »
Bottas juge son successeur chez Mercedes
Valtteri Bottas estime-t-il que sa cote dans le paddock est toujours aussi haute ? Comment perçoit-il les performances de George Russell chez Mercedes, qui semble plus proche de Lewis Hamilton que ne l’était Valtteri Bottas lui-même ?
« C’est difficile à dire, évidemment, je ne suis pas là pour voir la dynamique, comment tout fonctionne. »
« George a fait un excellent travail l’année dernière, il a eu une saison plutôt méga et Lewis a eu une saison un peu plus difficile. Mais le temps nous dira qui finira en tête. Mais c’est difficile à dire de mon point de vue parce que je ne savais pas comment ça se passait en interne. »
Bottas pas inquiet pour les V6 2026
La réglementation 2026 a séduit Audi... mais c’est un règlement que critique déjà Red Bull. N’est-ce pas un sujet d’inquiétude aussi pour Valtteri Bottas ? Selon Christian Horner les voitures seront obligées de rétrograder en lignes droites... n’est-ce pas déroutant ?
« Rétrograder en lignes droites, non. »
« Mais il est encore tôt - il y a encore des années pour développer les choses. Il ne fait aucun doute qu’avec la technologie dont disposent les écuries de F1 et les motoristes, ils vont réussir. »
« Ils trouveront les meilleures solutions et je pense que tout ira bien. Il est trop tôt pour juger la nouvelle réglementation, parce qu’il s’agit pour l’instant de simulations. »
« Je n’ai aucune inquiétude, je pense que tout ira bien. »