Valtteri Bottas est un grand passionné de cyclisme, lui qui a grandi en ayant pris l’habitude de se déplacer à vélo dans sa Finlande natale, et ce quelque soit la météo.
Le pilote ayant remporté 10 victoires en Formule 1 raconte qu’il n’hésitait pas à affronter le froid, le vent, la pluie, ou même la neige sur sa bicyclette pour aller en classe.
"Je faisais mon trajet quotidien pour aller à l’école en vélo, même s’il neigeait ou qu’il pleuvait. C’était normal pour moi et je ne trouvais donc pas cela difficile, je me suis habitué à la météo humide."
D’ailleurs, quelques jours avant de disputer le Grand Prix des Etats-Unis, Bottas participait à une course de vélo ’Gravel’ dans le Kansas qu’il remportait.
Le Finlandais explique comment il est tombé sous le charme de cette discipline, qui consiste à utiliser un vélo dont le cadre est très proche de celui d’un vélo de route mais équipé de pneus plus larges, permettant ainsi d’emprunter des chemins de terre.
"Les courses de Gravel sont se développent rapidement et deviennent de plus en plus populaires, notamment aux Etats-Unis. Je participais à ma première course l’année dernière dans le Colorado."
"La plupart des gens font du vélo de route ou du VTT, mais le Gravel vous offre l’opportunité d’explorer un peu plus, d’aller sur des routes sans aucun trafic ni qui que ce soit. C’est l’aspect agréable de cette discipline."
Bottas va lancer une nouvelle course de vélo en Finlande
Le pilote Alfa Romeo a même créé sa propre course de Gravel, FNLD GRVL, dont la première édition aura lieu l’année prochaine près de Lahti, une ville finlandaise comptant 120 000 habitants.
"J’essaie de m’impliquer dans certaines de mes passions, que sont la nature, le cyclisme, mais aussi le café. Nul doute qu’il y aura du bon café lors de cette course."
"J’aime me récompenser d’une bière ou d’un gin tonic après une sortie à vélo, c’est donc peut-être une autre possibilité. Je pense qu’il y aura plusieurs choses liées à l’événement pour lesquelles je suis passionné."
"En Gravel, il est assez fréquent de voir les gens faire des feux de camps et faire cuire des marshmallows ou autres, mais nous voulons rendre la nature de la Finlande accessible afin que les gens puissent l’explorer, avant peut-être de faire un sauna ou d’aller nager juste après la course."
Une passion qui est devenue amoureuse
La passion de Bottas pour le vélo va jusqu’à sa vie privée, lui qui est en couple avec Tiffany Cromwell, une cycliste professionnelle australienne. Elle a d’ailleurs terminé sixième des tous premiers championnats du monde de Gravel de l’histoire il y a quelques semaines, même si on la voit surtout en cyclisme sur route.
"Lorsque j’ai commencé à m’entrainer de manière plus systématique pour le sport automobile, le cyclisme en a toujours fait partie pour le cardio. Mais lorsque je rencontrais Tiffany, mon intérêt est passé au niveau supérieur."
"Quand je fais une séance d’entrainement difficile ou même une course, je le fais avant tout pour prendre du plaisir et me lancer un défi."
"C’est douloureux lorsque votre rythme cardiaque est à son maximum pendant les deux ou trois heures d’une course de Gravel, c’est donc quelque chose qui vous rend plus fort d’une certaine manière. C’est un sport qui vous permet de repousser vis limites en permanence. C’est très satisfaisant."
Outre le défi sportif, Bottas aime le fait de pouvoir s’évader en pleine nature.
"C’est un peu comme un libérateur de stress. Je peux me rendre dans des endroits assez éloignés, explorer et oublier l’agitation de la F1 lorsque je suis sur mon vélo."
"C’est très important sur le plan mental. J’aime la nature et l’air propre, l’eau pure, les beaux paysages. Moins vous rencontrez de gens, plus il est facile de déconnecter."
Bottas heureux que la F1 s’active face au changement climatique
Bien que pilote de Formule 1, Bottas est loin d’être insensible au changement climatique.
"J’ai bien sûr constaté les effets du changement climatique en Finlande, l’été et l’hiver sont devenus plus extrêmes. Je pouvais déjà noter une différence dans mon enfance. Certains endroits sont devenus très venteux en Finlande et ce n’était pas comme ça il y a 20 ans."
"La F1 pousse pour un monde plus vert, il aura fallu du temps pour ça mais les gens prennent enfin la chose au sérieux. Les équipes et les différentes organisations fournissent de grands efforts dans cette perspective."
"En fin de compte, il est question de choix simples, comme aller au travail ou au supermarché par exemple : allez-vous utiliser votre voiture équipée d’un V8 ou prendre votre vélo ? Ce sont des choses simples."