Durant la trêve estivale, Valtteri Bottas a mis à profit sa passion pour sa compagne, Tiffany Cromwell… et son autre passion, celle pour le cyclisme ! Le pilote Alfa Romeo a en effet accompagné celle qui partage sa vie sur le Tour de France féminin (Cromwell finissant 67e au général).
Alors, s’il n’y a plus de Grand Prix de France l’an prochain, Valtteri Bottas se prépare-t-il déjà au Tour de France pour compenser ? Le JDD a posé la question en souriant au Finlandais…
« Il me reste un peu de travail. En Finlande, j’ai roulé quelques centaines de kilomètres, alternant plat et montagne. J’ai plus de mal quand la route s’élève, mais la vue depuis le sommet compense la douleur. »
On sent Valtteri Bottas à l’aise dans les environnements naturels… le Finlandais entretient-il une relation spéciale avec le vivant ?
« Je m’y sens comme la maison. Je viens d’une petite ville entourée de forêts et de lacs. En pleine nature, je recharge mes batteries. Ma famille possède une ferme où pousse de l’avoine. »
Au point que Valtteri Bottas songe déjà à une reconversion !
« Devenir fermier après la F1 ? Je n’y avais jamais pensé, mais ça pourrait me plaire. »
Etre proche de la nature, avoir un mode de vie sain : tout cela aide-t-il Valtteri Bottas dans son pilotage ?
« Oui. Nous pratiquons un sport d’adresse, mais l’aspect physique ne peut pas être négligé. Quand mon corps va bien, ma tête suit. Avec le hockey sur glace en hiver et le cyclisme en été, le sport a toujours fait partie de mon quotidien. »
Sensible à la cause écologique, Valtteri Bottas trouve-t-il que la F1 en fait assez sur le sujet ? Sebastian Vettel a évoqué une disparition future de la F1 si elle ne prenait pas un virage vert plus radical : qu’en pense-t-il ?
« La Formule 1 vise la neutralité carbone. C’est même un exemple à suivre pour d’autres sports. Le siège d’Alfa Romeo, à Hinwil [Suisse], est neutre en carbone depuis plusieurs années déjà. Toutes les équipes vont dans cette direction. »
« Il y a un avenir pour la F1. Elle sera très différente de ce qu’elle était il y a vingt ans mais n’en sera pas moins spectaculaire. »
En dépit de ces engagements, Valtteri Bottas a un partenariat avec la compagnie de jets privés InsiJets… N’est-ce pas contradictoire ?
« Bonne question. C’est la meilleure solution pour gagner du temps et préserver le temps de repos. Depuis un an, je suis membre d’un programme qui permet de compenser son empreinte carbone en plantant des arbres pour chaque vol effectué. Les adhérents paient un supplément de 5 %. »
Outre l’écologie, Valtteri Bottas a également à cœur de voir revenir la Finlande ou la Scandinavie au calendrier de la F1. Y croit-il vraiment ?
« La Finlande était prête à accueillir une course de MotoGP [annulée à la suite de l’invasion de l’Ukraine], mais le circuit n’est pas encore homologué pour la F1. J’ai bon espoir qu’un pays nordique organise une course à l’avenir. »