Le Grand Prix de France ne fera pas partie des courses reprogrammées plus tard cette saison puisque l’annulation a été décidée à la fin avril.
Comme l’explique Eric Boullier au journal L’Equipe, il y a bien eu des discussions avec Liberty Media pour tenter d’avoir une nouvelle date avant d’annoncer l’annulation.
"Nous n’avons pas songé à nous inscrire (dans le calendrier de la F1 à huis clos," admet le directeur du GP de France.
"Il y a eu tout un tas de discussions avec le promoteur sur la manière dont on pourrait faire un GP de France au Ricard. Et surtout quand. La situation sanitaire ne nous permettait pas d’organiser l’épreuve le 28 juin mais nous avons eu des longues discussions sur des dates alternatives, sur des formats différents."
Lorsqu’on lui demande pourquoi la France n’a pas réussi à faire ce que d’autres pays ont pu et même voulu faire, la FOM prenant en charge l’organisation, Boullier répond : "pour tout un tas de raisons".
"La première vient du calendrier de la F1 et les dates proposées n’étaient pas forcément intéressantes. La seconde, ce sont les disponibilités du circuit. Après, envisager pour nous un Grand Prix à huis clos (en discutant) au mois de mai lorsqu’on ne sait pas comment va se passer le déconfinement, c’est compliqué."
"N’oubliez pas l’écosystème de la F1 qui fait venir des équipes d’Angleterre, d’Italie, de Suisse. Ces règles sont complexes. Regardez le temps que cela a pris à l’Autriche pour mettre au point ce début de saison. Malgré la grosse volonté du gouvernement autrichien de le faire, il leur a fallu des semaines pour y parvenir."
"Le gouvernement français nous a répondu qu’il était impossible de prédire ce qui se passerait sur les dates proposées. En plus, pour être honnêtes, nous n’avions pas une énorme possibilité pour les dates. C’était soit juillet soit août. Vous conviendrez que ce ne sont pas forcément les meilleurs moments lorsque votre circuit est basé dans le Sud. Si tout va bien, les vacanciers seront là et les hôtels seront complets."
Le journal sportif souligne que le circuit aurait aussi pu porter sa candidature seul, sans appellation "Grand Prix de France"...
"Je doute que ce soit légal. Lorsqu’on attend les droits de la F1 pour une course, ils sont territoriaux. Si, dans notre pays, il y avait un autre Grand Prix qui ne s’appelait pas GP de France, c’est que la FOM souhaiterait en organiser un à son nom mais je pense qu’il resterait des contraintes qui rendraient la chose difficile," conclut Boullier.