Thierry Boutsen (à droite sur la photo) a quitté la Formule 1 en 1993, après une pige difficile chez Jordan. Mais il a un souvenir très vif du 1er mai 1994, lorsque Ayrton Senna (à gauche) a perdu la vie au volant de sa Williams au début du Grand Prix de Saint Marin.
"J’ai son bureau sur mon casque" a déclaré le Belge. "Je le vois tous les jours et je pense à lui tous les jours. C’était mon amis et le parrain de mon fils. Il faisait partie de la famille."
Il révèle que repenser à l’accident est "très douloureux. Mais je me rappelle aussi des beaux moments. Nous allions souvent en vacances ensemble, nous étions inséparables. Nous prenions les mêmes vols pour les courses ou les tests. C’était mon meilleur ami."
Il assure toutefois être objectif lorsqu’il dit qu’Ayrton Senna était le meilleur : "Il était intelligent, rapide, et pouvait gagner un Grand Prix avec une voiture inférieure. Il avait juste quelque chose de plus que les autres."
"Il donnait toujours 100 % de lui-même dans tout ce qu’il faisait. En course automobile, oui, mais aussi dans la vie normale. Il avait toujours beaucoup de plans pour l’avenir" poursuit Boutsen.
Et il pense que l’un de ces plans était la politique, dans laquelle Senna aurait voulu se lancer : "C’était une idole pour de nombreuses personnes. Il aurait facilement pu être président, il était aussi important que ça. Sa légende persiste car il n’y a pas de deuxième Senna, et il n’y aura jamais de deuxième Senna."