Depuis jeudi, le paddock de Bahreïn est sous le choc des évolutions amenées par Mercedes F1, la W13 étant désormais équipée de pontons extrêmement fins et d’un appendice aérodynamique sur ses rétroviseurs.
De quoi, déjà, soulevé quelques suspicions chez la concurrence. Christian Horner de chez Red Bull avait fait part de ses doutes, sans pour autant remettre en cause la légalité de la monoplace allemande, tandis que Ferrari avait davantage été interpellée par les rétroviseurs, Mattia Binotto estimant que ceux-ci ne devraient pas influer sur la performance de la voiture.
Ross Brawn est en tout cas ravi de voir toutes ces innovations en piste.
"Les choses sont désormais bien plus sérieuses qu’à Barcelone, où les équipes étaient alors en phase d’exploration," a déclaré Brawn.
"Les changements observés depuis Barcelone sont impressionnants, ce qui est attendu avec de nouveaux règlements. Vous pouvez voir la portée de ces réglementations, mais aussi observer ce que chacun a fait."
"Suite aux premiers essais, je suis persuadé que tout le monde a commencé à réfléchir sur ce qu’il avait à sa disposition et sur ce qu’il souhaitait apporter. C’est une période assez volatile avec beaucoup d’innovations, mais c’est à peu près ce à quoi je m’attendais, c’est donc très excitant."
Si Brawn est donc très enthousiaste, il rappelle tout de même que toute innovation ne correspondant pas à l’esprit du nouveau règlement serait banni de la F1.
"La gouvernance fait partie des changements significatifs apportés à la Formule 1. Par le passé, nous avions besoin de l’accord de tous pour procéder à un changement en cours de saison. Désormais, 80% des voix des équipes sont nécessaires, du moment que la F1 et la FIA sont d’accord."
"Une fois que l’interprétation de Mercedes sera comprise, nous pourrons alors juger de son impact. En fin de compte, vous devez vous fier au libellé du règlement parce que si vous le portez devant un tribunal, c’est ça qui sera jugé. Mais cette formulation peut être modifiée. Avec une forte majorité de 80%, nous pouvons le faire. Il nous faudra voir comment ça se matérialisera."