Dans le bilan de Ross Brawn à la tête de la F1, il y a également un bon bilan du côté des règlements financiers, qu’il a aidé à façonner, en définissant ce qui devait rentrer dans un plafond et comment le mesurer.
Pour celui qui s’apprête à quitter le sport, l’instauration des budgets capés a été une grande réussite sous l’ère de Liberty Media.
"Il était essentiel que nous améliorions la course de manière authentique. Comment faire ça ? Vous devez donner à chaque équipe une chance égale. Une partie de cela est la ressource financière. Pendant de nombreuses années, il y avait trois ou quatre équipes sur la grille qui avaient beaucoup plus de ressources financières que les autres."
"Cela ne crée pas une situation susceptible de créer des écarts réduits. Les concurrents doivent construire leurs propres voitures, c’est l’ADN de la F1. Mais c’est un énorme défi, et dans le passé, plus vous aviez d’argent, meilleure était la voiture que vous pouviez construire. Cela aurait été une voie facile que de définir des F1 de plus en plus standardisées, avec les mêmes moteurs, des pièces de spécification identique. Certes vous obtenez un peloton compétitif et serré, mais vous perdez ensuite la magie de la F1."
"Le plafonnement des coûts a créé un environnement où les dépenses sont limitées et où les personnes les plus intelligentes gagnent. Les écarts entre l’avant et l’arrière de la grille vont être beaucoup plus serré."
"Le plafonnement des coûts est une étape très importante pour la F1. Il y a des bugs à résoudre, mais compte tenu de la complexité de l’introduction d’un tel système, c’est fantastique de voir ce que la FOM et la FIA ont réalisé depuis son introduction l’année dernière."
Tout ceci ne serait rien sans un système permettant aussi de faire bouger les choses de manière plus démocratique, sans devoir en passer par des votes à l’unanimité à chaque fois.
"Là aussi, le système de gouvernance a été amélioré," poursuit le Britannique.
"Nous avons maintenant beaucoup plus de flexibilité et n’avons pas besoin que toutes les équipes soient d’accord pour que le sport fasse des changements et aille de l’avant. Tant que nous obtenons l’accord de huit équipes, nous pouvons faire avancer les choses à court terme."
"Avec cinq équipes et la FIA et la F1, nous pouvons faire avancer les choses à long terme. Nous n’avons pas la contrainte de l’ancien système de gouvernance et il y a maintenant beaucoup de choses que nous avons fait avancer dans la bonne direction, ce qui permet à ce sport de fonctionner tellement mieux qu’avant."