Le Grand Prix de Belgique restera comme l’un des plus noirs et funestes de cette décennie : le samedi, lors de la course longue de Formule 2, Anthoine Hubert trouva la mort après un accident tragique au Raidillon.
Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, a tenu à adresser « ses pensées à la famille d’Anthoine et à ses amis, ainsi qu’à l’équipe Arden et à tous ceux concernés par le championnat de Formule 2. »
Ce drame est aussi l’occasion, pour Ross Brawn, de souligner le rôle des hommes de l’ombre, mais aussi de revenir sur la menace funèbre qui plane – samedi dernier l’a démontré – sur tous les pilotes.
« Je voudrais en particulier rendre hommage aux secouristes. Tous ceux qui aiment et qui vivent pour le sport auto – surtout les pilotes - savent qu’il y aura toujours des jours sombres, où un prix terrible pour leur passion sera parfois payé. Les pilotes savent que le risque n’est jamais loin ; et si cela crée un sentiment de peur, leur courage, leur amour de la vitesse, leur besoin vital de courir les aideront à surmonter ce sentiment. »
« Les pilotes ne pensent pas que la mort soit toujours au tournant. Mais subitement, un jour ou l’autre, le bouclier de la passion est fendu, et l’un de ces jeunes héros nous est enlevé. »
« Mais, alors que le choc de l’évènement subsiste, les autres pilotes trouvent la force de remonter dans le cockpit, de s’aligner sur la grille, et de pousser jusqu’à la limite du premier au dernier tour, afin de prouver qu’ils sont les meilleurs, et pour nourrir leur passion pour la course, qui les stimule. »
« C’est exactement ce qui est arrivé le dimanche de la course, avec les pilotes de F3, Porsche Supercup et F1. Leur hommage a trouvé des échos bien au-delà du paddock de Spa, ce qui montre l’unité qui rassemble des centaines d’événements liés au sport auto tout autour du monde. Chaque pilote, dans toute série, mérite le plus grand respect, et nos remerciements, pour le courage dont il fait preuve, surtout en cette période. »