Netflix diffuse à partir d’aujourd’hui ’Drive to Survive’, une série présentant les coulisses de la dernière saison de F1.
Si certaines écuries, comme Red Bull ou Williams, ont joué le jeu de Netflix, certaines, et non des moindres puisqu’il s’agissait de Mercedes et Ferrari, ont en revanche refusé toute transparence.
Mercedes a ainsi interdit l’accès à son garage et ses mécaniciens. Ferrari n’apparaît que de manière subreptice, à la fin de la série.
Les abonnés de Netflix, comme les fans de la F1, sont légitimement mécontents de voir que deux équipes seulement ont eu cette attitude de fermeture. Ross Brawn a parfaitement entendu ce message, et s’est directement adressé aux deux équipes incriminées pour qu’elles s’ouvrent davantage à Netflix en vue de la production de la deuxième saison – le tournage a même commencé lors des derniers essais hivernaux à Barcelone.
« Je pense que ce sport est capable de croître, et il se développera plus vite si toutes les équipes font partie de ce processus, sans aucun doute » a souligné Ross Brawn.
« Les équipes commencent à reconnaître que leur implication ne doit pas seulement se retrouver sur la piste, mais aussi partout où nous pouvons améliorer le sport. Peut-être que chaque équipe n’est pas arrivée à cette conclusion en même temps, mais elles finiront toutes par y arriver. Nous allons voir d’autres progrès en 2019. »
« Le côté humain a toujours été fascinant, et nous y avons tous été impliqués. Je ne fais plus partie d’une écurie aujourd’hui, et je trouve ainsi d’autant plus fascinant de raconter ces histoires humaines, parce qu’il y a tant d’émotion dans toute une équipe – les individus, les mécanos, les ingénieurs, la famille. »
« Je sais, de ma propre expérience, à quel point votre famille souffre, et à quel point le plaisir est partagé aussi par elle. Et vous pourriez le voir dans le film. »
Il ne s’agit pas que de produire de belles images, selon Ross Brawn : Netflix doit aussi servir à renforcer la relation entre la F1 et ses fans.
« Depuis que nous avons commencé cette nouvelle ère [rachat par Liberty Media], l’une des demandes très vives de la part des fans, c’est de vouloir comprendre les pilotes, comprendre comment les choses se passent. Les gens sont fascinés car ils se demandent pourquoi ces gars sont si spéciaux. Ce qui les rend exceptionnels… Dans les deux premiers épisodes de la série, nous avons vu différents aspects de la F1. »
« J’ai particulièrement aimé le deuxième – l’alchimie qui était là entre Carlos Sainz et Fernando Alonso. Ce sont des choses que vous ne sentez ou voyez pas nécessairement. »
Mercedes et Ferrari vont-elles davantage s’ouvrir aux caméras de Netflix pour cette deuxième saison ? Elie Norman, le directeur du marketing de la F1 pour Liberty Media, précise que rien n’est encore acté.
« Les discussions sont en cours pour le moment avec toutes les équipes pour le tournage de la saison 2. Nous adorerions avoir toutes les équipes impliquées et engagées dans ce tournage. »
Elie Norman aimerait en particulier filmer Lewis Hamilton dans ses activités en dehors des circuits – la mode, la musique – si le calendrier du pilote Mercedes le permet.