Davide Brivio a été nommé directeur des projets compétition pour Alpine en début d’année, sortant ainsi de l’organigramme de l’équipe de F1.
L’Italien, en provenance du MotoGP, avait admis que c’était certainement une réponse aux objectifs manqués en 2021 mais assure que son nouveau rôle a de quoi l’exciter.
"Il faut voir ce poste comme la direction du projet d’expansion du volet compétition d’Alpine, donc englobe les nouveaux projets, pas ceux déjà existant dans le sport automobile comme la Formule 1 ou l’endurance, par exemple," explique-t-il à Ouest France.
"Alpine est très engagée dans le sport automobile, et au sein du groupe Renault, Alpine est l’entreprise du sport automobile d’équipe. Bien sûr, nous avons la Formule 1, nous avons l’endurance mais nous envisageons de grandir encore plus. Et donc mon travail consiste maintenant à rechercher des opportunités pour participer à d’autres championnats. Ça pourrait être le Dakar, le Rallye, je ne sais pas, autre chose. Nous cherchons donc à augmenter nos efforts, notre engagement dans le sport automobile."
Luca de Meo avait évoqué ses envies de participer au Dakar ou au WRC.
"C’est quelque chose que nous évaluons à l’heure actuelle et… ce n’est pas pour demain. Normalement, ce type de projet prend peut-être deux ou trois ans pour se mettre en place, pour être planifié, concevoir la voiture, etc. Mais il est aussi important de décider du type de technologie que vous souhaitez utiliser. En Formule 1, on utilise déjà la technologie hybride, l’endurance c’est la même chose, et puis il y a d’autres technologies. L’électrique, c’est tout un monde à découvrir, de même que l’hydrogène ou autre. Nous examinons donc où nous pouvons être, quelle technologie nous pouvons utiliser, et des choses comme ça. Mais c’est quelque chose qui pourrait être une réalité, je dirais dans deux ou trois ans. À l’heure actuelle nous sommes dans un processus d’étude."
"Une étude sous différents aspects, car il faut étudier d’un point de vue technique comment on développe ce projet, d’un point de vue organisationnel comment sera la gouvernance du projet, il faut étudier la réglementation FIA pour voir à quel championnat nous pouvons participer, quelle technologie nous pouvons utiliser. Et c’est quelque chose qui prendra probablement quelques mois. Et puis on arrivera peut-être au moment où on se dit : « Ok, on y va, on n’y va pas, dans quelle direction on va ». Et ce sera le moment où on se lancera."
Brivio ne regrette-t-il pas d’avoir été écarté du projet F1, d’autant plus que les bases de la nouvelle règlementation ont été développées l’an dernier ?
"Cela a été une expérience formidable pour moi. La Formule 1 est une grande organisation, en termes de nombre de personnes, de ressources disponibles, et aussi de technologie qui est utilisée. Voir comment les ingénieurs fonctionnent les uns avec les autres, comment ils échangent des informations et comment nous devons communiquer au sein du groupe a été vraiment intéressant. De même que voir comment nos pilotes, Esteban et Fernando, travaillent. J’ai été très impressionné par la façon dont ils coopèrent, comment ils travaillent en équipe et aussi avec Esteban, nous avons gagné une course l’année dernière, c’était un grand moment."
"Ensuite la nouvelle réglementation introduite en Formule 1... c’est l’un des plus grands changements sur les dernières années. Bien sûr, l’objectif est de rendre la course plus spectaculaire, apporter plus de spectacle, plus de bataille en piste. Il y a beaucoup de points d’interrogation, sur les performances, qui est le meilleur, comment la voiture va se comporter et des choses comme ça. Mais je pense que c’est un bon changement, avec aussi les modifications dans le carburant utilisé qui est désormais composé à 10 % de biocarburant. C’est un bon pas vers l’avenir, où nous devrons aller de plus en plus dans cette direction. Il y a donc beaucoup de bons changements et le temps nous dira à quel point ce sera bon, mais je pense que la Formule 1 a fait du bon travail et voyons ce qui se passera dans quelques courses."