Zak Brown, le PDG de McLaren, a reconnu avoir sérieusement envisagé l’hypothèse d’un départ de Max Verstappen vers Mercedes F1 dès 2026, au regard des tensions qui ont animé les derniers mois dans le camp Red Bull.
Brown a révélé qu’il pensait le quadruple champion du monde prêt à activer une clause de sortie si les résultats ne suivaient pas.
L’avenir de Verstappen au-delà de la saison 2025 avait en effet fait l’objet de spéculations nourries. Son contrat comportait une clause lui permettant de quitter l’équipe si, à la trêve estivale, il ne figurait pas dans le top 3 du championnat du monde. Troisième à mi-saison, le Néerlandais n’a finalement pas pu faire jouer cette option mais ses relations avec Christian Horner étaient dégradées.
Avec la nomination de Laurent Mekies, les discussions autour d’un possible transfert vers Mercedes se sont alors presque instantanément éteintes, malgré une rencontre en Sardaigne entre Toto Wolff et le pilote Red Bull. Verstappen semble ainsi solidement ancré chez Red Bull pour 2026, avec un engagement contractuel toujours valide jusqu’à fin 2028.
Dans un contexte où McLaren entend jouer le titre avec Lando Norris et Oscar Piastri, Brown reconnaît que son adversaire direct pourrait s’avérer plus menaçant que prévu.
"J’ai cru pendant longtemps que Max irait chez Mercedes après cette saison, mais cela n’arrivera absolument pas," a-t-il confié au journal néerlandais De Telegraaf.
Le Californien souligne que les performances récentes de Red Bull ont rétabli un climat beaucoup plus stable en interne.
"Ces derniers temps, il n’a en fait plus été question du futur de Verstappen. Cela dit quelque chose de ses performances et de celles de Red Bull, et de son niveau."
Selon Brown, le leader du championnat évolue actuellement au sommet de son art.
"Max semble meilleur que jamais en ce moment. Nous le prenons donc extrêmement au sérieux dans la course au titre. Ce serait très stupide de ne pas le faire."
Il a également évoqué le rôle de Laurent Mekies, nouveau directeur chez Red Bull après une restructuration lancée en juillet.
"L’arrivée du nouveau patron d’équipe, Laurent Mekies, a remué beaucoup de choses, du moins c’est ce qu’il semble lorsque je regarde cela à distance. Red Bull semblait complètement se désagréger, mais il semble y avoir à nouveau de la sérénité. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour nous."
McLaren se prépare donc à un combat sans relâche pendant les cinq courses restantes contre un Verstappen encore plus affûté, dans un environnement Red Bull redevenu redoutablement solide.