Zak Brown, le PDG de McLaren F1, vise l’année 2025 pour revoir son équipe se mêler à la lutte pour le championnat du monde en Formule 1.
L’équipe de Woking n’a pas très bien débuté la nouvelle ère règlementaire de la Formule 1 en 2022, en plus d’avoir pris du retard sur la construction de ses nouvelles infrastructures. Elle a ainsi reculé dans la hiérarchie en terminant cinquième du championnat des constructeurs l’an passé, alors qu’elle avait obtenu la quatrième place en 2021 et la troisième en 2020.
Mais selon le dirigeant américain, les efforts consentis actuellement, et la qualité du personnel et des pilotes, Lando Norris et Oscar Piastri, permettront prochainement de jouer à nouveau les premiers rôles sur la grille.
"Je pense que nous en sommes à deux ou trois ans," explique Brown à ESPN. "J’aimerais que cette année ressemble à cette de 2021, que nous puissions nous mêler à la lutte pour le top 3. Mais nous n’avons pas encore nos infrastructures technologiques en place."
"Elles le seront d’ici 2024, mais pas pour l’ensemble du développement de la voiture de cette année-là. J’aimerais donc penser que 2024 sera un bon pas en avant, et que nous puissions alors nous mêler à la lutte sur une base plus régulière."
"Ensuite, en 2025, nous aurons tout ce dont nous avons besoin : pilotes, personnel, ressources, soufflerie, simulateur. Il n’y aura donc aucune raison pour que, sur le papier, nous ne soyons pas en mesure de nous battre régulièrement aux avant-postes en 2025. C’est certainement notre ambition."
"Il y a certains investissements que nous avons choisi de ne pas faire, parce que nous les avons faits dans notre soufflerie. Cela n’a donc tout simplement pas été une situation opérationnelle optimale, mais ça va changer d’ici le milieu de l’année."
McLaren est une équipe encore "meilleure" après la saison 2022
Si nous évoquions le recul de McLaren dans la hiérarchie des équipes, Brown ne considère pas l’année 2022 comme un échec pour son équipe, au contraire : celle-ci a encore progressé au milieu des difficultés rencontrées.
"Dans une année positive, il y a des apprentissages et des échecs en cours de route. Je pense que nous sommes une meilleure équipe de course aujourd’hui que nous l’étions il y a un an. C’est positif. Je regarde la façon dont nous avons commencé l’année 2022 avec notre problème de freins à Bahreïn. Nous n’étions même pas sûrs de pouvoir courir. J’ai donc été impressionné par la façon dont l’équipe a réagi et par la rapidité avec laquelle elle a résolu le problème."
"Lorsque j’ai pris mes fonctions de PDG en 2016, McLaren sortait de la pire année de son histoire avec la neuvième place du championnat, nos fans étaient déçus de nous, le moral dans l’usine était bas, nous avions très peu de sponsoring. Cinq ans plus tard, nous avons gagné une course, presque gagné une autre, nous avons signé une pole position, nous avons obtenu neuf podiums, nous avons été troisièmes, quatrièmes, cinquièmes, nous nous sommes battus à l’avant."
Des nouveaux sponsors et une présence dans plusieurs championnats
Le dirigeant américain souligne par ailleurs la forme de son équipe en dehors des circuits : depuis son arrivée en tant que PDG, de nombreux partenaires commerciaux sont arrivés. De plus, l’activité sportive de McLaren s’étend désormais bien au-delà de la Formule 1.
"Nous avons une voiture remplie de sponsors avec Google, Goldman Sachs, Coca-Cola, Dell, Cisco, certaines des plus grandes entreprises du monde nous soutiennent. Nous perdions plus de 100 millions de dollars par an, nous sommes maintenant rentables. Toute notre infrastructure va être mise en route cette année."
"Nous n’avions pas d’équipe IndyCar, nous avons désormais trois voitures toutes capables de gagner des courses, le championnat et l’Indy 500. Nous avons acquis une équipe de Formule E et nous avons eu notre premier podium en Extreme E. Nous aurons toujours ces hauts et ces bas au cours de la période, mais si vous regardez où nous étions en tant que McLaren Racing en 2018 et où nous sommes maintenant, nous avons fait de grands progrès."
"Mais nous ne sommes qu’à mi-chemin du voyage, n’est-ce pas ? Nous voulons gagner des courses et des championnats. Je sens que nous avons les fondations, les gens, la technologie, le soutien financier, pour pouvoir voir cette lumière au bout du tunnel. Mais ça va être sacrément dur."