Martin Brundle, ancien pilote de F1 et consultant pour la télévision britannique, rejoint Christian Horner : c’est aux équipes de trouver une solution contre le marsouinage, pas à la F1 où à la FIA.
Le phénomène des rebonds, provoqué par l’effet de sol, est l’une des conséquences de la mise en place de nouveaux règlements cette saison. Et celui-ci fut plus que jamais visible ce weekend en Azerbaïdjan.
La ligne droite longue de 2,2 kilomètres de Bakou a exacerbé le problème de certaines équipes, notamment chez Mercedes F1. Lewis Hamilton a vécu un véritable cauchemar en raison de douleurs très intenses au niveau du dos, et il avait toutes les peines du monde à s’extraire de sa monoplace après avoir décroché la quatrième place de l’épreuve.
Red Bull est l’une des équipes les moins affectées par le marsouinage, et Horner suspecte certaines concurrentes d’encourager leurs pilotes à se plaindre haut et fort des effets physiques provoqués par le rebond et de mettre en avant le manque de sécurité, le tout afin de mettre la pression sur la FIA et d’obtenir une solution pour contourner les règlements.
Mais la réalité est que les équipes pourraient d’elles-mêmes réduire le marsouinage et rendre la vie de leurs pilotes plus faciles, ce qui se ferait bien sûr au détriment de la performance.
"S’il s’agissait d’un véritable problème de sécurité sur l’ensemble de la grille, c’est quelque chose qui devrait être examiné. Mais si cela n’affecte que des personnes ou des équipes isolées, c’est quelque chose que l’équipe en question doit pouvoir gérer," avait dit Horner.
Martin Brundle rejoint donc la position du directeur de Red Bull Racing.
"Je pense qu’ils en rajoutent chez Mercedes car ils veulent que des changements soient effectués, les pilotes également, parce que la Mercedes est particulièrement mauvaise," juge l’ancien pilote de F1 consultant.
"Les équipes qui ont réussi à s’en débarrasser disent clairement que c’est le problème de Mercedes, pas de la Formule 1. Bien sûr, l’équipe peut régler le problème en réhaussant la voiture, mais elle perdrait beaucoup en performance. Ils ont été contraints de sacrifier le confort pour favoriser la performance, et c’est vraiment surprenant qu’une telle équipe ne semble pas parvenir à maitriser ce phénomène, leur voiture serait sans doute excellente autrement."
"Je pense que Christian dit exactement la même chose que moi : c’est aux équipes de résoudre le problème. Mais demander aux autres équipes de changer les règlements pour aider Mercedes, c’est un peu comme demander à une dinde si elle accepte d’être mangée à Noël."
"Cela dit, je ne sous-estime pas ce que traversent George Russell et Lewis Hamilton car ça l’air vraiment douloureux. Quant aux pilotes Ferrari, ça a l’air très compliqué pour eux au moment de freiner, franchement je ne sais pas comment ils parviennent à négocier les virages."