Après une saison 2021 marquée par plusieurs accrochages entre Max Verstappen et Lewis Hamilton, la lutte pour le titre mondial entre le Néerlandais et Charles Leclerc est bien plus calme et respectueuse cette année, et les tensions de la saison dernière semblent donc être un lointain souvenir.
Mais Verstappen a-t-il réellement changé depuis l’obtention de son premier titre en Formule 1 ? Martin Brundle se pose la question après avoir vu la défense très rugueuse du pilote Red Bull sur Mick Schumacher à Silverstone.
Le leader du championnat se débattait avec une RB18 endommagée en Grande-Bretagne et a donc vu le pilote Haas F1 revenir sur lui en fin de Grand Prix. Et grâce à une défense parfois très limite, il parvenait à garder l’Allemand derrière lui jusqu’à l’arrivée.
"Max était très professionnel dans sa manière de piloter et de défendre en Autriche. Il l’est de manière générale cette année, bien qu’il ait poussé les limites en défendant sur Mick Schumacher la semaine précédente à Silverstone," a déclaré Brundle, ancien pilote de F1 et consultant pour la télévision britannique.
"A Djeddah l’année dernière, je me souviens d’avoir commenté que Michael Schumacher, et dans une certaine mesure Ayrton Senna, avaient vu leur incroyable héritage en partie gâché par une conduite sale, et que Max ferait bien d’éviter d’avoir une telle réputation."
"Il sera intéressant de voir se qui passerait si le championnat devait se resserrer. Max mène calmement et habilement le championnat avec 38 points d’avance sur Charles, mais cela aurait pu être différent si Ferrari avait été plus fiable en Espagne et en Azerbaïdjan, ou plus pointue sur sa stratégie à Monaco et en Grande-Bretagne."
Leclerc réduisait l’écart au championnat en l’emportant en Autriche, sur un circuit traditionnellement favorable à Red Bull. Brundle avoue lui-même qu’il ne s’attendait pas à y voir Ferrari aussi performante comparé à sa rivale.
"Verstappen remportait le Sprint et soulignait la domination de Red Bull sur son propre circuit ces dernières années. Charles Leclerc terminait derrière lui mais affichait toute sa confiance en disant ’nous les aurons demain’, ce qu’il était alors peut-être le seul à réellement croire."
"Le matin de la course, Charles avait une attitude joyeuse et la suite lui a donné raison, même si tout n’a pas été facile. Les Ferrari de Leclerc et de Carlos Sainz étaient tout simplement meilleures avec leurs pneus et bien plus rapides que Verstappen, et ils avaient une certaine marge qui leur a permis de faire durer le pneu medium du premier relais deux fois plus longtemps. Ils pouvaient regagner la position en piste quand ils le souhaitaient."