De récents commentaires de Sebastian Vettel ont à nouveau mis en accusation le comportement des Pirelli : les composés italiens sont notamment vilipendés pour leur comportement erratique, et pour leur influence trop considérable sur les performances de chaque voiture.
Le grand changement réglementaire de 2021 sera justement l’occasion, pour la FIA, de revoir en profondeur le comportement des pneus. Cette année-là, les pneus passeront en effet de 13 à 18 pouces. La FIA devrait également demander à Pirelli de produire des pneus plus endurants – à l’inverse de la tendance adoptée en 2012 – afin de permettre aux pilotes de davantage pousser en piste.
Claire Williams a conscience que Pirelli ne fera que ce que la FIA lui demandera ; il est donc important, pour la directrice adjointe de Williams, que le cahier des charges soit clair et efficace.
« Nous devons être clairs avec Pirelli sur ce que nous voulons. Nous avons bien sûr cette lettre d’objectifs, quand nous avions tous rencontré Pirelli il y a deux ans. Pirelli sent qu’ils ont fourni un produit qui allait à l’encontre de cette réunion, et nous devons juste clarifier ce que nous voulons. »
« Inévitablement, des équipes vont avoir des opinions différentes fondées sur la capacité de leur voiture à gérer les pneus, de telle ou telle façon. Les pilotes auront aussi des opinions différentes sur ce qu’ils veulent des pneus. Il s’agit juste d’arriver avec une solution raisonnable pour les équipes, les pilotes et Pirelli, une solution que l’on puisse appliquer facilement. »
« Les pneus 18 pouces arrivent alors qu’il y a un débat en cours pour savoir s’il faudrait revenir aux 13 pouces ! Nous avons fixé une direction, il faut continuer à l’adopter, et mettre en place les éléments pour la soutenir. »
Le problème des pneus est certes très important dans la F1 contemporaine, mais Claire Williams tire la sonnette d’alarme : pour elle, la F1 a des chantiers bien plus décisifs à régler pour 2021, notamment pour les écuries privées.
« Si nous voulons améliorer le sport et le spectacle, on ne peut se concentrer sur un seul élément. Vous ne pouvez pointer seulement du doigt les pneus. Beaucoup de choses contribuent à la situation actuelle. »
« Nous pensons – et nous ne sommes pas les seuls – que certainement, l’aspect financier de la F1 doit être résolu. La distribution des revenus en particulier. Les budgets plafonnés doivent être finalisés et gravés dans le marbre. »
« C’est vraiment, pour moi, ce qui constituera la plateforme fondamentale, afin de proposer un meilleur spectacle. Les conversations sur d’autres sujets, selon moi, sont des leurres. Si vous avez une redistribution des revenus plus équitable, alors, le spectacle, les courses, seront inévitablement meilleurs. »