C’était il y a dix ans.
En 2014, trois jours avant son 17e anniversaire, Max Verstappen prenait le volant de la Toro Rosso, en EL1 à Suzuka, pour un premier roulage grandeur nature.
Il avait alors signé le 12e temps de la séance, sans crasher la voiture - confirmant tout son potentiel, avec la suite que l’on sait.
À l’époque, tout Max Verstappen qu’il était, le Néerlandais avait bien sûr ressenti de la pression – il se savait attendu au tournant par ceux qui critiquaient, déjà, son jeune âge.
« Ce circuit est vraiment l’un de mes favoris » se souvient-il aujourd’hui.
« Mais il est assez intimidant, quand vous y pilotez pour la première fois. »
« C’est comme ça que je l’ai trouvé. C’était ma première fois au volant d’une vraie F1 et ça n’a pas aidé. »
Pour autant Max Verstappen a vite adoré le tracé de Suzuka, toujours très apprécié par les pilotes, notamment grâce à son premier secteur et son enchaînement élégant et dantesque de virages.
« C’est très amusant quand la voiture épouse vraiment le circuit. »
« Dans le premier secteur, si vous avez une voiture qui n’est pas vraiment bien équilibrée dans le premier secteur, c’est vraiment, vraiment difficile. Mais une voiture très stable vous donne beaucoup de confiance et vous pouvez alors vraiment pousser dans le premier secteur, qui est pour moi la meilleure partie du circuit. »
« Parce qu’il est très étroit, si vous faites une petite erreur, vous pouvez partir dans l’herbe ou les graviers. Cela ajoute un peu plus de piment à la course que sur d’autres circuits où l’on peut aller au large et revenir sur la piste. »
« Il faut donc être conscient que si l’on pousse un peu plus, on risque un peu plus de sortir de la piste et de se crasher. C’est ce qui rend cette course très spéciale pour moi. »
Ancien coéquipier de Max Verstappen, Alexander Albon apprécie aussi particulièrement à Suzuka - où il devra faire très attention puisque Williams F1 n’a toujours pas de troisième châssis !
« La vitesse se ressent davantage quand le tracé est étroit. »
« La précision doit également être plus grande. Pour l’essentiel, ils ont conservé une grande partie des vibreurs originaux. Ils changent un peu, mais ils sont pour la plupart restés fidèles au caractère de la piste. »
« Il y a des ondulations, des cambrures, toutes choses que les circuits de course ont et que les circuits urbains n’ont plus vraiment. Et puis, il est tout simplement sans compromis. Il n’y a pas vraiment de zones de dégagement. Il n’y a que des lignes blanches et de l’herbe. En tant que pilote, vous appréciez donc de pouvoir ressentir cette adrénaline lorsque vous conduisez et de savoir que pour aller plus vite, vous devez en mettre un peu plus. C’est toujours très amusant. »
« Les ondulations et les virages cambrés le rendent très agréable, ce circuit » confirme George Russell, chez Mercedes F1.
« Je pense que tous les circuits qui ont des dénivelés - Portimao, Austin - sont très amusants à piloter. »
« Les virages qui sont inclinés vers le point de corde sont vraiment agréables. Certains circuits ont des virages en dévers, ce que tous les pilotes détestent, et il est difficile de faire la course dans ces virages. On ne peut pas changer de trajectoire. Je pense donc que la combinaison de virages en courbe montante et descendante rend ce circuit très spécial. »
Yuki Tsunoda a déjà fait plus de 10 000 tours à Suzuka !
Le local de l’épreuve, Yuki Tsunoda, est celui qui connaît le mieux Suzuka - il y a roulé dès la F4 (des F4 qui tournent à 45 secondes des temps des F1) !
« Ce circuit, j’y ai fait 10 000 tours, peut-être. »
« Dans une F4 ici… une F4 a moins d’appui aérodynamique, elle est donc très glissante. »
« Quoi qu’il en soit, c’est un plaisir de conduire à Suzuka. Je ne m’ennuie jamais ici. Chaque tour est très amusant. Mon virage préféré est Degner, le virage rapide à droite. »