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‘Ça a été dur’ : Ricciardo a eu le moral très affecté par cette année de F1

‘Je suis résilient mais pas non plus surhumain’

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Daniel Ricciardo arrive (peut-être) au bout de sa carrière de pilote de F1 : il ne lui reste plus que deux Grands Prix avant de perdre son poste de titulaire en F1.

L’Australien prévoit de rebondir l’an prochain comme pilote de développement, éventuellement, chez Mercedes ou Red Bull ; il n’en reste pas moins que cette saison 2022 a été un rude coup, peut-être définitif, porté à sa carrière.

L’ancien de Red Bull et Renault ne l’a pas caché au New York Times : 2022 est une épreuve pour lui aussi.

« Je crois que je suis très résilient, mais je ne suis pas non plus surhumain. Bien sûr, je ressens la douleur, la souffrance et la déception. Alors, oui, ça a été dur. »

« J’ai consciemment changé certaines choses par rapport à l’année dernière. Mes déboires sur la piste s’immisçaient dans ma vie quotidienne, et j’étais un peu moins optimiste, laissant les choses me peser trop. »

« Pas de manière profonde, mais je n’étais pas la version géniale et pétillante de moi-même. J’ai fini par avoir une prise de conscience en séparant les choses sur piste des choses hors piste. Je me suis dit que si cela devait maintenant affecter ma vie quotidienne, ce n’était pas sain. J’avais encore besoin de m’amuser, de vivre ma vie. »

Il confie aussi pourquoi il n’a pas voulu reprendre du service en tant que titulaire dans une équipe moins bien cotée, comme Haas qui le voulait.

« Grâce à tout cela, j’ai gagné en résilience, et je me sens prêt pour ce qui va arriver, mais je ne veux pas endurer cela à nouveau, une autre saison difficile, parce qu’à un moment donné, vous devez faire un changement et vous reprendre en main. »

« Je veux prendre suffisamment de distance avec le sport pour faire un reset et me reconstruire un peu. »

« Évidemment, les deux dernières années ont été difficiles, mais j’aime toujours ce sport et je crois toujours en moi. »

« Mais je sais que j’ai besoin d’un peu de temps pour moi pour garder ce feu. C’est le bon moment pour le faire. Je sais que peu de pilotes l’ont fait dans le passé, mais ce que je sais de moi, c’est que ce sera vraiment bon pour moi. »

A 33 ans, Daniel Ricciardo sent qu’il est encore mûr pour la F1 : même avec une ou deux saisons sur la touche, à 35 ans, il pense qu’il sera toujours assez vif pour la F1.

« Je n’aurais pas dit ça il y a quelques années, mais je regarde Fernando, je regarde Lewis, et je me dis, OK, si je fais encore des efforts, je peux encore le faire au milieu de la trentaine, sans problème. »

« Il s’agit de me forcer à m’éloigner de la F1 un peu de temps. Quand vous courez tous les week-ends, ça ne vous manque pas vraiment, mais je sais que lorsque je verrai les lumières s’éteindre, où que ce soit, et que je ne serai pas sur la grille, je me dirai "Oh". C’est pour alimenter mon feu. Toutes ces choses que je pourrais utiliser à mon avantage. »

« Si j’ai une opportunité en 2024… Je serai un Danny Ricciardo rajeuni : quelqu’un qui n’a pas perdu la foi mais qui avait juste besoin de retrouver sa voie. »

Une cote toujours élevée dans le paddock

Daniel Ricciardo demeurera quoi qu’il soit une figure appréciée du paddock.

A commencer par Toto Wolff, chez Mercedes, qui pourrait bien récupérer Daniel Ricciardo comme pilote d’essais. Le patron autrichien s’exprime.

« Pour nous, nous l’aimons beaucoup, c’est un grand personnage. »

« Il est là depuis longtemps. Il connaît ces voitures sur le bout des doigts, et cela peut être vraiment avantageux. »

Même Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, qui a pourtant choisi de remplacer Daniel Ricciardo par Oscar Piastri, couvre aujourd’hui Ricciardo de louanges.

« Où qu’il aille ensuite, cette équipe ou cet employeur aura un grand pilote et une grande personnalité. Il nous manquera beaucoup. »

Cette estime envers Ricciardo est partagée aussi par Fernando Alonso et Lewis Hamilton (qui a déclaré que Ricciardo avait toute sa place en F1).

Cela conforte l’Australien dans son certain optimisme.

« Avec Lewis et Alonso, nous avons tous passé plus d’une décennie en Formule 1, et nous avons tous connu des hauts et des bas, donc vous pouvez vous identifier et avoir un peu d’empathie pour quelqu’un. »

« Je sais aussi que les gens auront leur opinion, qu’ils me diront que je suis fou de prendre une année sabbatique, que je dois rester actif et courir, mais c’est là que je me soutiens parce que je sais qu’avec un peu de temps libre, ce sera la meilleure chose pour moi. »

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