Cadillac F1 a donc tenu son évènement de présentation cette nuit à Miami mais il s’agissait principalement d’une fête privée et le seul élément dévoilé au public est bien, comme nous vous le rapportions, la charte graphique mêlant noir, blanc, argent et chrome, que l’équipe utilisera en 2026 (voir la vidéo ci-dessous).
Après Graeme Lowdon ces derniers jours, c’est Dan Towriss qui a fait le point sur le projet. Et il a du pain sur la planche, voire une boulangerie : car le PDG de TWG Motorsport, la structure qui chapeaute l’entrée de Cadillac en F1, doit évidemment préparer l’entrée en compétition de la 11e équipe de F1, l’an prochain.
L’horloge tourne : le premier Grand Prix de la saison 2026 arrive à grands pas !
Mais au moins, l’arrivée de Cadillac en F1 deviendra bel et bien réalité, après une série de déboires rencontrées tout au long du projet. Il a fallu attirer General Motors et rayer le nom d’Andretti…
« C’était certainement un soulagement, ou un soulagement momentané, puis vous réalisez soudain que le compte à rebours a commencé pour être sur la grille, » a déclaré Towriss.
Le projet Cadillac avait subi un tir de barrage des autres équipes, finalement outrepassé. Une épreuve qui a soudé Cadillac, poursuit Towriss.
« Je suis content de ne pas avoir su au début à quel point ce serait difficile, et tout ce que nous aurions à traverser pour arriver à ce processus d’approbation. »
« Mais cela a forgé le partenariat avec GM, et il est plus fort qu’il ne l’aurait été si nous avions été admis directement. »
« Je pense que ce que nous avons pu construire pendant cette période, l’équipe que Graeme [Lowdon] a mise en place à Silverstone, ne serait pas là où elle est aujourd’hui sans l’adversité. »
« Donc je pense que nous aimons où nous en sommes. »
« Et il faut investir beaucoup. Vous ne pouvez pas simplement faire une présentation et dire : ’Je veux venir en F1.’ Vous devez montrer tout ce que vous pouvez faire. »
« Nous embauchions, nous avions une voiture en soufflerie, et nous faisions toutes ces choses d’un point de vue conception pour démontrer que les éléments du PowerPoint, de la présentation, étaient valides. »
« Et puis commercialement, nous devions démontrer la valeur, et le partenariat avec GM, toutes ces choses ensemble. Et on nous a dit ’Non’, plusieurs fois, parfois gentiment, parfois pas si gentiment ! »
« Mais tout a pu finalement se mettre en place, et ils ont vu la valeur que nous apportons à la série. Et maintenant que nous sommes là, nous nous sentons très bien accueillis en F1, et nous sommes vraiment ravis d’être sur la grille en 2026. »
Désormais la hache de guerre est enterrée avec les autres équipes de F1. Et au-delà même de Ferrari, qui motorisera Cadillac jusqu’en 2029.
« Je pense que nous nous sentons très bien accueillis sur la grille. Le partenariat que nous avons avec Ferrari pendant cette période intermédiaire avant l’arrivée de l’unité de puissance Cadillac a été fantastique. »
« Mais vraiment, tous les directeurs d’équipe nous ont contactés. C’était super de parler avec eux. La F1 a été fantastique, Liberty, la FIA. Maintenant que nous sommes là, c’est génial, nous pouvons simplement nous concentrer sur la course. »
Le PDG concède néanmoins que le manque de roulage handicapera forcément Cadillac. Même si la révolution réglementaire de 2026 remet un peu les compteurs à zéro pour tout le monde.
« À l’usine, il y a une horloge qui décompte. Donc tout le monde sait chaque jour que le temps n’est pas de notre côté. Et donc l’intensité continue d’augmenter de ce point de vue. »
« Nous avions un modèle de soufflerie, mais il n’avait pas les pneus Pirelli, il en avait une version modélisée. »
« Et donc ne pas pouvoir corréler cela à la piste, (c’est un handicap). Et de plus, nous n’avons pas les données qu’une nouvelle équipe n’aurait pas par rapport à une équipe existante. »
« Tout cela va être des défis que nous pensons pouvoir surmonter, mais nous y sommes certainement confrontés. »
Un autre problème pour Cadillac se situe au niveau des ressources humaines : si Cadillac recrute un ingénieur d’une autre équipe, il doit observer une période de préavis, le fameux congé de jardinage. Et donc il ne peut pas travailler sur la voiture de l’an prochain…
« La bonne nouvelle, c’est que nous embauchons depuis plusieurs années », a dit Towriss.
« Et donc nous avons pu recruter des talents formidables en F1, avec beaucoup d’expérience de ce point de vue, dans l’équipe, et nous gérons ces périodes de congé de jardinage. »
« Cela continue d’être un défi à mesure que de nouvelles personnes arrivent de ce point de vue, c’est sûr, mais nous sommes satisfaits de l’équipe que nous avons, et nous avons les arrangements en place pour nous donner la flexibilité dont nous avons besoin pour construire l’équipe. »
L’équipe aura une usine à Silverstone, mais aussi dans l’Indiana, à Fishers ; c’est ici que seront construites les pièces des voitures F1, tandis que Silverstone sera surtout un hub logistique.
Pour autant l’usine de Fishers ne sera pas prête à temps pour 2026.
« D’un point de vue commercial, nous nous attendons à ce que Fishers ouvre à la fin du premier trimestre de l’année prochaine, puis ça continuera », a dit Towriss.
« Certaines capacités de fabrication continueront à être ajoutées. Et nous internaliserons très soigneusement les choses une fois que nous serons convaincus que nous sommes prêts à les prendre en charge. »
The race to 2026 begins. Join the journey.
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— Cadillac F1 Team (@Cadillac_F1) May 4, 2025