Tatiana Calderon s’est rendue au Japon pour les essais en Super Formula à la fin du mois de mars, et elle reconnaît que c’était une situation particulière, alors qu’elle venait d’Espagne, l’un des pays les plus touchés par le coronavirus.
"C’était complètement fou" admet-elle. "La situation en Espace est tendue, mais ma nouvelle équipe au Japon s’est assurée que le test aurait lieu. Heureusement, il n’y avait pas de quarantaine pour nous comme c’est le cas pour les Italiens et les Chinois qui entrent au Japon."
Interrogée sur ce qu’était l’ambiance sur le circuit de Fuji, bulle active au milieu d’un monde confiné, elle confirme une atmosphère particulière : "Très étrange. Tout le monde portait des masques. Mais je suis heureuse d’avoir pu connaître ma nouvelle voiture, ma nouvelle équipe et une nouvelle piste."
"C’était bien de pouvoir monter dans la voiture au milieu de cette crise mondiale. Qui sait combien de temps ça va durer ? L’avion depuis Tokyo a été organisé par l’ambassade espagnole et c’était le dernier pour un long moment, c’était bizarre."
"L’énorme aéroport était totalement désert. Il y avait un maximum de 100 personnes dans l’avion, espacées, et tout le monde portait masques et gants. C’était étrange, presque effrayant. Heureusement, tout a fonctionné."
"Madrid est une ville fantôme. Ma sœur et moi avons dû prendre deux taxis depuis l’aéroport car ils ne peuvent prendre qu’une personne à la fois. C’est fou."
Alors qu’elle espérait aussi prendre le volant de l’Alfa Romeo C39, développée pour 2020, elle admet que c’est désormais "presque impossible. Le principal est que les équipes survivent la crise aussi bien que possible."