En période de pandémie, l’organisation d’un calendrier sportif, surtout pour une catégorie mondiale comme la F1, est un formidable casse-tête. Chase Carey l’avait solutionné l’an dernier, et c’est désormais au tour de Stefano Domenicali, à la tête de la FOM, de s’y atteler.
Le Grand Prix d’Australie a déjà été reporté ; celui de Chine le sera aussi. Tandis que Bahreïn ouvrira la saison, Imola a été rappelé en renfort. Et si la pandémie perdure, d’autres courses pourraient être annulées (Monaco, Bakou…) pour être remplacées, comme l’an dernier, par Portimao ou le Mugello.
Comment alors tenir un calendrier de 23 courses ? Comment minimiser les annulations de Grands Prix ? Comment aussi s’organiser en anticipant sur l’avancée de la pandémie, réduire les pertes économiques, respecter les contrats ?
Stefano Domenicali doit trouver une solution magique… Et dans une interview pour Sky Sports, le dirigeant de la FOM a fait le point sur la situation.
Il n’a pas fait d’annonce officielle, mais a confirmé que le calendrier devrait être très évolutif. Des alternatives sont déjà prêtes, mais tenues secrètes pour respecter les contrats…
« Ce que je peux partager, c’est que je parle personnellement tous les jours avec tous les organisateurs. Nous savons que la pandémie est toujours là - c’est pourquoi nous avons changé la place dans le calendrier de l’Australie. »
« Mais jusqu’à présent, les informations dont nous disposons montrent que tout le monde souhaite vraiment aller de l’avant avec le plan prévu. Bien sûr, nous devons être suffisamment flexibles pour comprendre que, peut-être, dans la première partie de la saison, nous pourrions organiser des événements sans public ou avec un public restreint. »
« C’est pourquoi nous avons changé la place dans le calendrier du Grand Prix d’Australie. Mais jusqu’à présent, les informations dont nous disposons montrent que tout le monde aimerait vraiment aller de l’avant avec ce plan. »
« Mais ce que je peux assurer à nos supporters, à nos fans, c’est que nous voulons vraiment nous assurer que la saison soit organisée, que nous avons un engagement et que nous voulons en tenir compte, et que nous avons des alternatives possibles au cas où - mais jusqu’à présent, personne ne nous a donné d’informations différentes de celles que nous avons partagées. »
« C’est ce que nous savons aujourd’hui, mais nous savons comment la pandémie a évolué, nous devons donc être prêts à adopter une approche flexible pour la saison. »
Théoriquement, la F1 doit tenir cette année 23 courses. Et à moyen terme, Liberty Media n’a jamais caché son ambition d’organiser jusqu’à 25 Grands Prix par an, pour conquérir de nouveaux marchés, en Asie, dans le Golfe ou aux USA.
Cela mettrait bien sûr à rude épreuve les limites des équipes, et l’équilibre physique des mécaniciens. Sans compter que cela lasserait le public…
C’est pourquoi Stefano Domenicali confirme officiellement que pour explorer de nouveaux marchés, la F1 pourrait finalement préférer une rotation calendaire, avec des Grands Prix organisés une année sur deux.
« 23 courses est un nombre très important de courses, sans aucun doute. En termes de quantité, en termes d’attention, en termes de dévouement des gens. Il pourrait y avoir deux positions sur ce point, quelqu’un peut dire qu’il y en a trop, d’autres que ce n’est pas un problème. »
« Je dirais que cette équation se résoudra d’elle-même par le fait que si nous sommes capables de fournir un produit incroyable, nous pourrions en arriver à une situation où nous pourrions peut-être revenir à un nombre de courses moins important et alors peut-être qu’une rotation est possible pour certains Grands Prix, en gardant une priorité sur certaines régions. »
« C’est quelque chose qui fait partie de notre plan. Nous y réfléchirons soigneusement cette année, en nous préparant pour le moment où le monde redeviendra normal. »