Il continue d’y avoir du mouvement chez Williams. Après le rachat par Dorilton, Simon Roberts avait été nommé directeur d’écurie par intérim avant d’être confirmé… puis remercié il y a peu. Désormais c’est Jost Capito (PDG de Williams) qui a endossé, en sus, ce rôle de directeur d’écurie. Dans l’intervalle François-Xavier Demaison a occupé de nouveau le poste de directeur technique, laissé vacant depuis le départ de Paddy Lowe. Bref, ça bouge en interne !
Ces changements ne sont-ils pas trop déroutants ? Pas selon Dave Robson, directeur de la performance. Il y aurait ainsi une « dynamique différente » chez Williams notamment grâce à Demaison et Capito.
« Les choses sont définitivement un peu différentes. Capito a injecté une façon légèrement différente de penser et je suppose qu’il est juste à mi-chemin dans le processus de ce travail. »
« Avec l’arrivée de FX… c’est une bonne chose pour nous, car depuis que nous avons perdu Paddy [Lowe], nous n’avons plus ce point de contact et les décisions sont plus faciles à prendre car il y a une personne qui a l’autorité et la responsabilité. »
A entendre Robson, on se demande comment Williams a fonctionné sans directeur technique pendant de longs mois...
« Dans ces circonstances, nous avons fait un travail décent au cours des dernières années entre quelques-uns d’entre nous, mais le problème est que vous finissez rarement par être entièrement d’accord parce que le rythme du sport signifie que nous n’avons pas le temps de faire toute la R&D que nous aimerions. »
« La nature de ce sport est que vous devez prendre des décisions avec des informations imparfaites, c’est une grande partie de la compétence nécessaire pour réussir en F1 ; et c’est beaucoup plus facile quand ce processus est sous la responsabilité d’une seule personne. »
De même que Capito, Demaison ne vient pas de l’univers F1 mais du WRC. Pour Robson, c’est une fraîcheur bienvenue, non une faiblesse.
« Nous verrons comment FX s’y prendra, mais il y a certainement un petit changement de perspective, ils apportent leur expérience de différentes séries de sport automobile. »
« C’est assez intéressant d’entendre comment cela se rapporte à ce que nous faisons. Ce sont des disciplines légèrement différentes, techniquement, les contraintes sont assez différentes. Le règlement, le nombre de pneus que vous avez, est assez différent. »
« Sinon, toute leur philosophie, la façon dont les performances de la voiture se combinent, en particulier dans le cas de Jost, la façon dont il rassemble toute l’équipe, c’est différent. »
« Ce n’est pas nécessairement spécifique à ce qu’ils ont fait précédemment en WRC, mais il est clair que c’est là où il a évolué récemment et là où il a réussi, donc c’est juste une ambiance légèrement différente. »