La pression commence à peser sur les épaules de Nyck de Vries. L’ancien champion de Formule E a vécu de nouveau un week-end lamentable à Bakou.
L’addition fait peine à voir : crash le vendredi (en Q1, au virage 3), dernier chrono du Sprint Shootout, contact avec son coéquipier Yuki Tsunoda durant le sprint, et erreur de nouveau en course le dimanche (ce qui a causé son abandon).
Avant le début d’année, Franz Tost assurait que Nyck de Vries pouvait être le leader technique d’AlphaTauri ; finalement c’est bien Yuki Tsunoda (10e du Grand Prix à Bakou) qui s’impose incontestablement comme le fer de lance de Faenza cette année.
Franz Tost recadre donc son pilote : ce qui s’est passé à Bakou n’aurait jamais dû arriver…
« Bien sûr, un crash est toujours ennuyeux. »
« Nyck a touché le mur dans le Virage 5 en cours de route. La bielette avant-gauche s’est cassée et il s’est arrêté au virage suivant. C’était très tôt dans la course. »
« Cela n’aurait pas dû se passer comme ça, mais c’est comme ça maintenant. »
Cependant Franz Tost n’a pas jeté toute la foudre de Zeus sur Nyck de Vries non plus : il assure comprendre son manque d’expérience en F1 (il disait pourtant un peu le contraire avant le début d’année, assurant que le Néerlandais était déjà très expérimenté).
« Mais c’est sa première fois ici en Formule 1. »
« Il a touché quelques murs en et le samedi aussi en qualifications. Mais cela fait partie de la phase d’apprentissage. J’espère que les choses vont s’améliorer à Miami. »
« C’est clairement un désavantage pour tous les rookies de n’avoir qu’une seule session d’essais libres. Seulement une, puis directement les qualifications… Il y a beaucoup de pression. »
« Cela l’excuse un peu, mais pas pour la course car il y avait eu beaucoup de roulage depuis. »
« Mais ce qui est difficile pour les débutants, c’est de trouver le bon niveau d’adhérence. Cela change d’une session à l’autre. Il y a aussi l’influence du vent : vent de face, vent arrière, vent de travers. »
« Il n’est pas facile de faire face à tout cela. C’est pourquoi les pilotes expérimentés ont un avantage, bien sûr. »
Nyck de Vries plaide coupable
Quant à Nyck de Vries donc, avec le recul, il continue de faire profil bas et ne se cherche aucune excuse. Heureusement, il a l’occasion de tourner dès la page dès ce week-end à Miami.
« C’était entièrement mon erreur, très bête et très inutile. »
« C’est ma faute, il n’y a rien à ajouter. Je suis juste déçu de moi. »
« C’est ce que c’est, j’ai merdé. J’en ai payé le prix. Il y a des points positifs à retenir de ce week-end et j’essaierai de les regarder. »
« Je suis heureux de courir à nouveau et j’oublierai ce week-end dès que possible. »