En dépit de quelques légers progrès notamment aperçus au Grand Prix de Hongrie, la saison de Williams est un chemin de croix. La FW42 est largement la plus lente du plateau, laissant dans l’impuissance les deux pilotes maison, George Russell et Robert Kubica.
Pour autant, Williams a décidé de conserver peu ou prou la même philosophie pour la FW43, celle de l’an prochain. Cela veut-il dire que l’équipe basée à Grove soit certaine de remédier aux tares indéniables de la voiture actuelle ?
« Nous savons probablement de manière assez claire – très claire – où sont nos déficiences » a assuré Claire Williams à Monza.
« Nous avons besoin de plus d’appui et de moins de traînée. Et bien sûr, l’équipe aérodynamique travaille très dur pour cela. Nous avons amené une évolution significative à Hockenheim. Nous essayons toujours de récolter un grand nombre de données pour pleinement comprendre la quantité de performance que nous avons ainsi gagnée. Et nous continuons à amener des pièces à tester quasiment à chaque course, pour régler les problèmes – entre autres problèmes – que nous rencontrons pour le moment, dans certains domaines mécaniques de la voiture. »
« Nous avons une très claire idée de la direction à suivre. Beaucoup de ce travail va continuer, pour que nous nous assurions d’améliorer le châssis de cette année, et aussi, pour continuer à amener des évolutions liées à la performance, qui auront un impact sur la FW43, la voiture de l’an prochain. »
Dans le même temps, la fille de Frank mène un chantier de grande ampleur visant à restructurer les méthodologies de l’usine de Grove. Où en est-elle à ce sujet ?
« Chez Williams, nous appuyons vraiment très fort sur le bouton ‘reset’, et cela prend normalement une certaine quantité de temps. Vous aimeriez aller plus vite, mais nous devons mettre en œuvre un grand nombre de changements – ce que les gens, malheureusement, le dimanche après-midi, ne peuvent pas vraiment voir. Mais le changement prend du temps. Nous avons fait ces changements, beaucoup de changements ces neuf derniers mois. Pas seulement du point de vue de la performance de la voiture. Cela concerne aussi l’opérationnel, notre fonctionnement comme entreprise, pour nous assurer que Williams soit vraiment prospère dans le futur. »
« Nous commençons à voir les résultats de certains des travaux que nous avons faits. Mais c’est un long processus, cela prendra longtemps pour que l’on revienne en milieu de grille. Et nous devons juste demander de la patience aux gens. Il ne faut pas qu’ils s’attendent à ce que les feux passent soudainement au vert pour nous, à ce que nous nous battions tout d’un coup pour la 5e place, surtout si vous regardez notre position dans la hiérarchie aujourd’hui. »
« L’ambition, chez Williams, est toujours là. L’esprit Williams est probablement plus fort que jamais. Nous avons galvanisé notre équipe en sachant que la mission, pour Williams, était de continuer à avancer, à mettre un calendrier en place. Nous avons clairement du travail à faire pour régler certains problèmes de ressources humaines. Et il nous reste toujours à trouver cette performance. Les ingénieurs y travaillent très dur pour le moment. »
2021, l’année de l’introduction des budgets plafonnés et de la grande révolution réglementaire, paraît toutefois être une meilleure opportunité pour Williams.
« J’espère juste que la saison prochaine sera beaucoup plus réussie pour nous. Parce que c’est la deuxième année de douleur pour Williams. Nous ne voulons pas nous retrouver à l’arrière de la grille l’an prochain. Nous faisons tout pour éviter cela. Certainement, 2021 sera, je l’espère, une saison plus positive pour nous, beaucoup plus positive. Dans le même temps, nous continuons à travailler sur ces nouvelles réglementations – et nous espérons que le règlement soit finalisé et signé à la fin du mois d’octobre. »