Eddie Jordan défend les intérêts d’Adrian Newey, et il a expliqué dans le podcast qu’il tient avec David Coulthard les raisons qui ont pu attirer l’ingénieur britannique à rejoindre Aston Martin F1 en tant que responsable technique et actionnaire. Le premier est le moteur Honda qu’utilisera l’équipe après 2026, et que connait bien Newey.
"Je pense que le fait que Honda soit partenaire à partir de 2026 sera important pour Adrian, parce qu’il pense qu’il est crucial d’avoir un constructeur stratégique aligné" a expliqué Jordan dans le podcast Formula For Success.
"Il y a la présence d’Andy Cowell, que nous connaissons, et qui est un homme brillant. Et il était l’homme derrière tous ces succès chez Mercedes, un génie, et cela n’est pas passé inaperçu qu’il soit maintenant dans le giron de l’entreprise. Avec Honda, Adrian et les gens qu’il va réunir, je n’ai aucun doute que c’est une bonne chose."
"Les autres équipes vont devoir se lever de leurs pattes arrière et s’attaquer au problème. Est-ce que je pense qu’ils peuvent gagner un championnat du monde ? Il y a beaucoup de questions auxquelles il faut répondre. Il y a toutes sortes de choses sur les gens, sur les pilotes, mais est-ce que je pense que les gens seront attirés par Aston Martin parce qu’Adrian Newey est là ? Sans aucun doute."
"De ce point de vue, stratégiquement, quand j’entends que Lawrence [Stroll] a dit ’bon marché’ et des mots comme ça, je ne pense pas qu’il rabaissait Adrian. Je pense que ce qu’il a fait, c’est dire qu’il a cette vision, et que c’est une vision passionnée dans laquelle Adrian joue un rôle majeur."
"Et ce n’est pas seulement le crayon qui dessine sur la ligne, c’est Adrian Newey à un autre titre. Il est donc actionnaire. Les actions et la position qu’il occupe au sein de l’équipe sont énormes, et cela ouvre de nouvelles perspectives. Je veux dire que c’est un moment d’allégresse pour tout le monde."
Jordan explique que les tractations avec Lawrence Stroll, le propriétaire d’Aston Martin, se sont déroulées naturellement, et de manière professionnelle, ce qui a aussi rassuré le Britannique : "Il n’y a pas eu de disputes, il y a eu de la clarté, il y a eu une volonté de performance de part et d’autre."
"C’est tout ce que je peux dire. Lorsqu’il a été annoncé à Monaco l’année dernière qu’Adrian allait peut-être chercher une autre équipe, j’étais en train de dîner et j’ai reçu un appel de Lawrence Stroll, qui me demandait si je pouvais le rencontrer le jeudi."
"J’ai assisté à sa réunion avec son financier, son comptable et son avocat, et ce qu’ils m’ont présenté n’était rien de moins qu’une acquisition de la Banque d’Angleterre ou quelque chose comme ça."
"C’était tellement clinique, tellement clair, tellement professionnel. Ces gens-là savent comment faire, et c’est ce que je vous dis : le fait qu’il soit entrepreneur a d’énormes ramifications, des ramifications positives."