A Interlagos, Max Verstappen a refusé de rendre la sixième place à son coéquipier Sergio Perez, qui lutte encore pour la deuxième place du championnat, expliquant à Red Bull dans sa radio qu’il avait ses raisons pour avoir refusé cette consigne d’équipe.
Le Mexicain était logiquement remonté contre celui qu’il a souvent aidé dans sa quête des deux titres de champion du monde. D’ailleurs, depuis son arrivée au sein de l’équipe l’année dernière, les exemples sont nombreux.
Perez oppose une résistance farouche à Hamilton en Turquie et à Abu Dhabi en 2021
La première chose qui vient en tête lorsqu’on pense au rôle joué par Perez dans le titre de son coéquipier l’année dernière, c’est bien sûr Abu Dhabi : resté en piste avec des pneus usés, le Mexicain avait ralenti Hamilton durant plusieurs tours pour permettre à Verstappen de remonter sur lui.
"Checo est une légende" avait même déclaré le Néerlandais, qui remportera finalement le titre quelques tours plus tard. Certes, l’impact de Perez avait été limité par le fiasco de la fin de course, mais cela démontrait son engagement pour l’équipe.
Quelques semaines plus tôt en Turquie, Perez jouait aussi un rôle clé en résistant à Hamilton sur piste humide. Le septuple champion du monde était pénalisé sur la grille et le Mexicain avait pour mission de terminer devant lui en course, ce qu’il parvenait à faire avec brio.
Le pilote Mercedes F1 remontait sur la Red Bull en couse et après une lutte très limite devant l’entrée des stands, les deux hommes parcouraient toute la ligne droite de départ/arrivée côte à-côté et nous offraient une des images de la saison, tandis que Perez marquait son territoire en gardant le meilleur.
Du travail bien terminé à Bakou et des meilleurs tours subtilisés à Hamilton
Outre les deux courses précédemment citées, Perez était également au rendez-vous en Azerbaïdjan en 2021 : il occupait la deuxième place derrière son coéquipier lorsque celui-ci abandonnait en fin de course sur crevaison.
Reparti en tête au restart, le Mexicain se faisait passer par Hamilton mais ce dernier commettait une erreur au freinage, repartant ainsi en fond de peloton et ne marquant aucun point ce jour-là. Checo remportait donc sa première victoire pour Red Bull et sauvait la journée de son équipe.
Perez a également été efficace quand il s’agissait de ’voler’ le point du meilleur tour à Hamilton l’année dernière : une première fois à Silverstone, où il était en dehors du top 10 et se permettait donc un arrêt supplémentaire pour y parvenir. Cela faisait ainsi un point de moins pour le pilote Mercedes F1, vainqueur alors que Verstappen avait abandonné.
La deuxième fois était au Brésil : pendant que les deux prétendants au titre s’affrontaient en piste, Perez était quatrième et bien que proche de Valtteri Bottas, il décidait de s’arrêter une nouvelle fois pour priver le Britannique du point supplémentaire, tout en parvenant à se maintenir devant Charles Leclerc.
Une situation "injuste" mais acceptée par Perez en Espagne
Cette saison, Perez a également accepté de se sacrifier à certaines occasions, à commencer par le Grand Prix d’Espagne : profitant d’une sortie de piste de Verstappen qui avait en plus un DRS récalcitrant, il prenait la tête du Grand Prix au mérite mais avec des pneus usés.
Verstappen remontait vite grâce à ses gommes plus fraiches et Red Bull demandait à Perez de le laisser passer, ce à quoi il répondait : "C’est injuste, mais OK." Nul doute que le fait que l’équipe l’ait chaussé d’un train de pneus tendres pour obtenir le meilleur tour en fin de course était une maigre consolation.
Nous pouvons également mentionner Bakou : Verstappen a certes gagné avant tout parce qu’il avait bien plus de rythme que son coéquipier, mais ce dernier n’a opposé aucune résistance au moment de se faire dépasser, répondant probablement à une consigne de l’équipe qui ne souhaitait pas revivre l’accrochage Verstappen-Ricciardo de 2018.