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Ces podiums que Liuzzi regrette d’avoir ratés en F1

L’Italien pense qu’il aurait pu y monter à deux reprises

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Vitantonio Liuzzi a débuté sa carrière en F1 chez Red Bull en 2005, dans une voiture qu’il partageait avec Christian Klien. Quand ce dernier a été choisi pour piloter en 2006 à temps complet, l’Italien a reçu une promesse de Dietrich Mateschitz, PDG de Red Bull, qui lui a assuré que Toro Rosso serait une équipe créée autour de lui.

"Après ce qui s’est passé entre Christian et moi en 2005, Didi m’a dit ’Tonio, ne t’inquiète pas, l’année prochaine, nous envisageons d’acheter l’équipe Minardi. Nous voulons créer une équipe italienne à part entière, basée en Italie, avec toi comme pilote principal’. Je me suis donc senti privilégié et ce fut extraordinaire pour moi" se souvient Liuzzi.

"Enfin, j’ai réalisé mon rêve de piloter toute la saison avec une équipe de Formule 1 et de faire partie d’un grand projet. Je ne pouvais pas choisir une meilleure équipe pour commencer une saison complète. L’équipe n’a cessé de grandir, d’améliorer les installations, le nombre de personnes, et les gens en Italie ont été vraiment extraordinaires."

"Le groupe de personnes venant de Minardi était un groupe incroyable de travailleurs acharnés qui étaient passionnés par le sport automobile et la Formule 1. J’ai encore beaucoup d’amis qui viennent de là-bas et qui travaillent pour AlphaTauri et que je vois sur les circuits. C’est incroyable de voir la passion qu’ils mettent dans ce sport."

"Il ne fallait pas trop en demander" en 2006

Malgré des débuts difficiles, puisque l’équipe embarquait encore le V10 de 2005 alors que toutes les autres équipes avaient adopté les nouveaux V8, Liuzzi garde un bon souvenir de cette première saison sous les couleurs de l’équipe de Faenza.

"La première année, il ne fallait pas trop en demander. Nous avions un V10 moins puissant parce que nous ne pouvions pas avoir un moteur V8 comme tous les autres, alors nous avons roulé avec un V10 moins puissant, avec moins de régimes."

"Il était bien meilleur à bas régime car il avait beaucoup moins de retard à l’accélération que le V8, il était beaucoup plus fort dans les bas régimes, mais la puissance était faible parce qu’il y avait un restricteur. Le régime était inférieur de 4000 à 5000 tours à ce qu’il aurait dû être. Dans l’ensemble, il était plus faible que tous les autres moteurs."

"Mais ce fut une première année intéressante. C’était une bonne expérience pour l’équipe et pour moi. Nous avons également fait de bonnes courses. Il est dommage que nous ayons perdu le podium à Montréal. Nous avons eu quelques occasions de terminer dans les points, nous avons marqué quelques points dans quelques courses, mais nous aurions pu faire beaucoup plus."

Un podium manqué à domicile chez Force India

Après une expérience finalement peu concluante chez Toro Rosso, il a été appelé en renfort chez Force India en 2009, où il a remplacé Giancarlo Fisichella à partir du Grand Prix d’Italie. Et de nouveau, un podium lui a tendu les bras mais il n’a pas réussi à l’atteindre.

"Malheureusement, encore un autre. Il semble qu’à chaque fois que j’étais proche du podium, il y avait quelque chose de mauvais. Première course avec la voiture, Monza. Lors des essais libres du vendredi, on pouvait facilement voir que je retrouvais le rythme assez rapidement. Samedi, lors des qualifications, j’ai tout de suite été rapide."

"À l’époque, nous devions nous qualifier avec le carburant avec lequel nous voulions commencer la course. Je me suis retrouvé en Q3, j’étais vraiment gonflé à bloc. La voiture était parfaite, je me sentais bien et je voulais la pole. Cela semble être un rêve, mais je me sentais vraiment bien et la voiture était vraiment incroyable."

"Puis j’entends Vijay Mallya dire à la radio, avant le début de la Q3 ’Tonio, je crois en toi, tu devrais faire le plein pour une stratégie à un seul arrêt’. Je lui réponds ’non, s’il te plaît Vijay, laisse-moi faire une stratégie à deux arrêts. Au moins, nous pourrons nous battre pour la pole’."

"Il m’a répondu ’non, Tonio, nous croyons en toi. Tu dois faire un seul arrêt. Nous avons mis Adrian Sutil sur le double arrêt et tu dois faire un seul arrêt’. Peut-être que parfois je suis trop mou, mais j’ai toujours été très reconnaissant pour la place qu’ils m’ont donnée."

"J’ai tout de même réalisé une qualification incroyable en obtenant la septième place avec un réservoir plein et un seul arrêt. En course aussi, nous avons commencé à rattraper notre retard et il me restait 17 tours à parcourir après mon arrêt au stand."

"J’étais troisième. Ma régularité et ma vitesse me permettaient de viser la deuxième ou la troisième place à la fin, mais un problème de boîte de vitesses m’a arrêté à 15 ou 16 tours de la fin. C’était vraiment un jour sombre, même si tout était parfait jusqu’aux 15 derniers tours."

Liuzzi n’a "pas eu de difficultés" face à Vettel

Chez Toro Rosso, Liuzzi a affronté le jeune débutant Sebastian Vettel. L’Italien se souvient d’un équipier plutôt calme, appliqué, et très pragmatique. Malgré des caractères différents, les deux hommes ont eu une bonne entente.

"Plutôt bien. Sebastian était introverti lorsqu’il est arrivé en Formule 1. Il était très, très jeune et nous étions des personnes totalement différentes. Nous avions un caractère et une attitude différents. J’étais jeune et sauvage, mais Sebastian était plus calme que moi. Il avait une façon plus directe de voir les choses."

"Même s’il travaillait pour Red Bull, la marque de l’adrénaline, nous avions une approche totalement différente de l’équipe, des fans et de la marque. J’ai toujours pensé que Sebastian était capable de créer un groupe."

"Il avait beaucoup de similitudes avec Michael Schumacher en termes de méthode de travail sur la piste. C’était une personne très douée pour attirer les gens vers lui, pour les convaincre de ce qu’il fallait faire. Il tirait l’équipe très fort et c’est l’une de ses qualités et caractéristiques que je respecte beaucoup."

Vettel était rapide, mais Liuzzi n’avait pas de difficultés à suivre son rythme : "Il était correct. Il n’était pas très rapide au début, surtout l’année où nous étions coéquipiers. Je n’ai jamais eu de difficultés en termes de rythme. Je n’ai jamais eu de problème de vitesse. Cela a toujours été ma grande qualité."

"Mais il était vraiment doué pour être au bon endroit au bon moment, pour la stratégie et le choix des pneus. Je pense qu’il est né sous une bonne étoile car il a toujours eu la chance de son côté. Mais c’est vous qui créez votre propre chance et il a toujours été très bon dans ce domaine."

C’est Berger qui l’a "empêché de continuer avec Red Bull"

Liuzzi a ainsi été très frustré de se faire débarquer en fin d’année, un couperet qu’il attribue à une personne en particulier : "Super déçu. Ultra déçu. C’est une décision de Gerhard Berger qui voulait que je quitte l’équipe. À l’époque, il était copropriétaire avec M. Mateschitz de Toro Rosso."

L’Italien sait pourquoi il a été licencié : "Parce qu’il poussait Sébastien Bourdais à l’époque. Lorsque j’ai reçu le papier m’annonçant que je ne serais plus pilote Toro Rosso, j’ai été très surpris et choqué parce que je faisais eu une très bonne année et de très bonnes performances."

"Je ne m’attendais pas du tout à cela, alors j’étais vraiment énervé. Mais il était assez clair que c’était pour d’autres intérêts qui étaient dans l’équipe en raison des idées et du projet de Gerhard. Mais nous sommes des employés et ils décident de ce qu’ils font avec leur équipe."

Il n’en a pas voulu à Mateschitz de ne pas l’avoir plus défendu face à Berger : "J’ai compris pourquoi il ne l’a pas fait parce que c’est lui qui a mis Vettel à la place de Scott Speed, et il a donc décidé de détenir 50 % de l’équipe au cours de l’année. Il a donc laissé les 50 % restants à Gerhard parce qu’il était copropriétaire avec lui."

"C’est la raison pour laquelle j’ai quitté Toro Rosso. Helmut Marko m’a proposé un volant de pilote d’essai chez Red Bull pour 2008, mais l’offre de Force India était très intéressante à l’époque."

"Il s’agissait d’un contrat de quatre ans et j’étais vraiment énervé par la situation avec Gerhard, donc je ne me sentais pas à l’aise pour rester. Maintenant, c’est du passé, comme je l’ai dit, je serai toujours reconnaissant à Mateschitz pour le soutien qu’il m’a apporté, mais ce qui m’a empêché de continuer avec Red Bull, c’est Gerhard."

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