En qualifications à Monza, le ton était un peu monté entre Charles Leclerc et Sebastian Vettel – le second accusant le premier de ne pas lui avoir donné l’aspiration, comme cela était prévu, dans le dernier tour en Q3. En course, à Singapour, de nouveau, une petite tension est née, lorsque Sebastian Vettel, favorisé par la stratégie, est ressorti devant Charles Leclerc après un undercut réussi.
Dans leurs déclarations, les deux pilotes Ferrari, responsables, ont veillé à éteindre tout début d’incendie. Mais selon le consultant de Red Bull, Helmut Marko – le croit-il ? l’espère-t-il ? – le calumet de la paix ne tardera pas à s’éteindre à Maranello…
« Chez Ferrari, ça va être intéressant… Il y a un gamin qui est diablement rapide et qui ne veut pas se ranger. Pour le moment, ils sont toujours très polis entre eux, mais ça finira par craquer. Peut-être que ça ne craquera que l’an prochain. »
« Nous voulons être là quand ça deviendra vraiment excitant de nouveau ! »
Cette nouvelle sortie n’est bien sûr pas du goût de Mattia Binotto, qui s’efforce de faire régner l’entente entre ses deux pilotes. Mais pour le bien de la Scuderia, ne faudrait-il pas nommer un numéro 2 très clairement, comme au temps de la paire Michael Schumacher – Eddie Irvine ?
« Mercedes avait aussi deux pilotes numéro 1, mais ils avaient gagné le championnat avec Lewis Hamilton et Nico Rosberg » rétorque Mattia Binotto, qui oublie cependant de préciser que l’équipe allemande avait alors développé une voiture écrasant la concurrence.
« Selon moi, nous n’avons pas de problèmes en particulier. »
Il est vrai que les voyants sont aux vert chez Ferrari, après une performance étonnante et éclatante à Singapour, un circuit pourtant typé châssis.
« Par rapport à Budapest, ils sont méconnaissables » reconnaît le Docteur Marko lui-même. « Ils ont soudainement une voiture rapide et leurs choix stratégiques sont devenus optimaux. »
Le retour en grâce de Sebastian Vettel, le vainqueur de Singapour, aidera aussi Ferrari, conclut Helmut Marko.
« A Singapour, il n’a pas simplement eu de la chance avec cet arrêt aux stands. Il a fait un tour formidable de sortie, et un dépassement sensationnel [sur Pierre Gasly], alors qu’il était tout le temps sous pression. Sebastian Vettel a senti sa chance, l’a saisie, et a montré qu’il était toujours un vrai champion. »