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Chez Haas, Grosjean n’a ‘jamais’ eu une F1 adaptée à son style de pilotage

Un style adapté de l’école ART

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Chez Haas F1, durant deux années difficiles, de quoi Romain Grosjean a-t-il le plus souffert ? De l’usure psychologique ? Certes, dans une monoplace inconstante et lente, il était difficile de prendre du plaisir… Mais quid du style de pilotage ?

Romain Grosjean a été formé à l’école ART, c’est-à-dire qu’il a été plus habitué à freiner tard, prendre le virage de manière agressive, remettre tôt de la puissance. C’est une technique qui a fait ses preuves, récemment avec Charles Leclerc ; mais dans une voiture instable, qu’est-ce que cela donne ? Romain Grosjean a-t-il dû adapter son style de pilotage, notamment face au sous-virage chronique de la Haas ?

« J’ai vraiment élargi ma fenêtre de fonctionnement, parce qu’il est impossible de freiner trop tard en arrivant sur les virages, il n’y a pas de stabilité à l’avant » nous confie le pilote français.

« Une F1 sans stabilité à l’avant, ce fut le cas les cinq ans avec Haas, ça a toujours été une faiblesse. »

« Le design a toujours porté la même philosophie et l’avant de la voiture ne m’a jamais convenu. Il n’y a donc pas eu de voiture qui me convienne, mais j’ai réussi à contourner cela et à me battre avec Kevin, qui adore le sous-virage en qualification. »

« Dans la course, ça va mieux, plus à mon avantage. Je ne me suis jamais senti naturellement à l’aise dans une voiture ces dernières années, juste parce que la conception de la voiture a un avant faible. Je peux aller vite, je peux m’adapter. Mais cela ne va jamais débloquer la magie que vous pouvez parfois débloquer. »

Mais Romain Grosjean est fier d’avoir apporté à Haas une certaine philosophie de course... qu’il rapproche de celle d’Ayrton Senna !

« Une des choses dont je suis fier, c’est d’avoir apporté une philosophie de très haut niveau à certains de mes hommes [chez Haas]. »

« Comme Ayrton Senna… il n’a jamais été heureux avec ce qu’il avait. S’il avait la pole position pour six dixièmes, il aurait souhaité avoir une seconde. »

« C’est une qualité et aussi une faiblesse parfois, parce qu’on cherche toujours à en avoir plus. Quand ça ne vient pas, on peut être frustré, mais je pense que sur ce point, certains des ingénieurs, certains des mécaniciens, se sont vraiment poussés à aller au-delà de ce qu’ils savaient. Apprendre ce qu’il faut pour être compétitif au meilleur niveau, c’est quelque chose dont je peux être fier. »

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