L’équipe Renault a reconnu que son système d’équilibrage des freins pouvait constituer une aide au pilotage et, en ce sens, être considéré comme illégal même si aucun règlement technique n’a été violé, comme l’a déclaré la FIA.
Mais la colère gronde dans le paddock entre Renault et Racing Point.
Ce système est utilisé par Renault depuis au moins 5 saisons.
"C’est une technologie que nous utilisons depuis longtemps. Une autre équipe a demandé à la FIA son avis. Mais normalement, il y a une règle (qui n’est pas écrite) entre nous de demander une directive technique à la FIA. Pas pendant une course, avec les commissaires ou nous directement. Nous aurions pu avoir l’opportunité de changer. Mais Racing Point a préféré monter un dossier de 12 pages et nous attaquer," explique Abiteboul.
"Avant Suzuka, il n’y a jamais eu une seule discussion ou spéculation sur notre système. Nous n’avons même pas consulté la FIA puisque nous étions convaincus depuis des années de sa légalité. Et c’est ce qui a été reconnu sur le plan technique. Après, il faut reconnaitre la subjectivité dans certaines règles. Nous utilisons ce système depuis tant d’années que cela ne nous jamais venu à l’esprit que cela pourrait être remis en question."
Pour Abiteboul, il est temps de revoir le processus.
"C’est la 2e fois que nous avons une situation comme ça en peu de temps. Cela peut arriver à n’importe qui. Des employés changent d’équipe et divulguent les secrets, parfois sans connaitre tous les détails. C’est un moyen de connaitre la technologie des autres. Mais, si je voulais, je pourrais poser une protestation au moins contre chacune des équipes dans le paddock à cause de ces zones grises. C’est pourquoi je souhaite qu’on revoit le processus entre nous et qu’on le mette à l’écrit cette fois."
"C’est aussi pour cela qu’on a pas fait appel, parce que cela nous aurait obligé à dévoiler d’autres détails techniques à tout le monde."
"Encore une fois on ne nie pas que cela peut aider le pilote, mais cela ne rend pas la voiture plus rapide. On diminuait la charge de travail du pilote. Etait-ce acceptable ou pas ? C’est de ça dont on aurait pu discuter. A la place ce sont les commissaires qui ont tranché. C’est décevant pour l’équipe et les pilotes."