Dans une interview accordée au New York Times, Claire Williams est revenue sur la décision de vendre l’équipe, qui a été rachetée au printemps par Dorilton Capital, et qu’elle a quittée au soir du Grand Prix d’Italie 2020 de F1 à Monza.
"Quand le coronavirus a frappé, il fallait réfléchir à la façon dont nous allions reprendre la course et maintenir notre entreprise à flot pendant la fermeture" se souvient l’ancienne directrice de l’équipe.
"C’était comme si on se disait ’on se bat pour ce qu’on a’. Puis la décision a été prise de rechercher des investissements ou de vendre. Nous n’avions pas le choix. Nous avions littéralement tout tenté."
Elle explique que plusieurs facteurs liés à la pandémie de Covid-19 ont mis "les derniers clous du cercueil. Le premier était de sauver l’équipe. Quand je dis sauver l’équipe, je veux dire s’assurer que les gens aient la sécurité de leur emploi, et que l’équipe ait existé ou survécu pour leur bénéfice."
"Je voulais aussi m’assurer que mon père en sortirait avec de l’argent consécutif à son travail, même si ça lui importait peu. Mon père n’a jamais retiré un centime de l’équipe au fil des ans."
"Je voulais m’assurer qu’il avait quelque chose à montrer pour son héritage. C’était vraiment important pour moi aussi, compte tenu de la place qu’occupait l’équipe depuis de nombreuses années."
"Je ne pensais pas qu’il était juste de continuer pour que la famille Williams reste dans notre sport. Cela aurait conduit l’équipe à être placée en administration judiciaire et à repartir sans rien."
Elle est convaincue que Dorilton Capital pourra donner un vrai renouveau à l’équipe, qui se démenait sans moyens jusqu’ici : "Ils ont les poches pleines. J’en avais marre que l’équipe et ses membres, qui se débattaient mais ne pouvaient pas faire leur travail correctement parce que nous n’avions pas l’argent pour leur permettre de le faire."
"Pendant de nombreuses années, j’ai toujours trouvé cela très frustrant et bouleversant. Je savais que Dorliton était prêt à mettre de l’argent dans l’équipe pour la ramener au sommet. Je sentais une véritable passion pour cela, très semblable à celle de notre famille."
"Ils avaient un énorme respect pour l’héritage de Williams, un énorme respect pour ce que mon père a accompli, et ils ne voulaient pas le ruiner. Ils voulaient se développer autour de cela, et la raison pour laquelle ils voulaient garder le nom est importante pour moi. J’ai juste senti qu’ils étaient les bons investisseurs pour Williams et pour ses employés."