Pour monter en gamme sur la technologie comme pour devenir plus durable, la F1 va parier sur les biocarburants. Cette année, les F1 devront utiliser encore une part standard et minime de biocarburants E10, à hauteur de 5,75 % du total. En 2022, pour le nouveau règlement, ce sera 10 %. Et avec la nouvelle génération d’unité de puissance, dans quatre ou cinq ans, ce sera 100 %.
Pourtant le gel moteur dans les tuyaux pour 2022 (comme demandé par Red Bull pour que la reprise du programme Honda se fasse sans dommages sur la performance) pourrait remettre en question cet objectif déjà modeste.
Sans surprise, c’est le souhait que vient d’exprimer Christian Horner…
« Ma préférence serait probablement de ne pas utiliser le carburant E10. »
« C’est une exigence directe du développement pour 2022, et nous préférerions simplement introduire un carburant de base complètement durable avec un nouveau moteur au lieu de faire passer le carburant actuel à 5 % de plus que le E10. »
« Je ne suis pas sûr que ce soit un message important, alors que 2026 - qui pourrait devenir 2025 - l’est si nous utilisons un carburant 100 % durable. »
Bien sûr, Christian Horner a mis en avant un argument collectif - la réduction des coûts - sans avancer la situation propre à Red Bull.
« L’introduction de ce carburant aura des conséquences et cette conséquence est évidemment inévitablement coûteuse. »
Du côté de Mercedes, Toto Wolff ne pousse pas forcément pour un report... mais ne s’y opposerait pas franchement non plus. La porte pourrait donc être ouverte...
Mercedes est « assez neutre » selon Toto Wolff, « qu’on aille vers le E10 ou pas. »
« C’est juste un petit pas » conclut le patron de Mercedes.
La FOM et la FIA vont devoir désormais défendre leur approche écologique, au risque de faire naître de nouvelles critiques sur cet aspect.