Franco Colapinto a été interrogé sur les difficultés que rencontrent les jeunes pilotes sud-américains pour rouler en monoplace et viser une carrière en Formule 1. Le pilote Williams F1 explique avoir connu des périodes très difficiles quand il était adolescent.
"Ce sera formidable. Je pense que cela montre que les choses s’améliorent. Lewis a déjà parlé à plusieurs reprises des difficultés qu’il a rencontrées. J’en ai eu beaucoup. J’ai vraiment eu du mal à quitter mon pays pour l’Europe quand j’étais très jeune" a déclaré Colapinto.
"Quand on est très loin de sa famille, c’est difficile. En tant qu’Européen, vous finissiez la course, vous repreniez l’avion pendant une heure, vous rentriez chez vous et vous retrouviez votre famille le soir, et c’est tout à fait normal."
"Alors que pour moi, c’était complètement l’inverse. À 14 ans, je vivais seul, je rentrais d’un week-end difficile et j’avais besoin d’un câlin, ce qui n’était pas le cas. Vous êtes complètement seul, ce qui rend les choses un peu plus difficiles."
"Bien sûr, la partie budgétaire est la plus difficile, et c’est pourquoi nous avons tant de mal. Je pense qu’il y a beaucoup de talents en Amérique du Sud, et nous le montrons quand quelqu’un a une chance, ça se produit. C’est la partie la plus importante. Je pense qu’aujourd’hui, les choses s’améliorent."
Colapinto salue le travail pour faire en sorte que l’inclusion des pilotes soit meilleure, notamment de la part de Lewis Hamilton : "Lewis a déjà dit qu’il était très important pour lui d’être très accueillant et de donner un peu de ce qu’il estimait ne pas avoir reçu à son époque. Et j’ai eu l’impression qu’aujourd’hui, c’est beaucoup mieux. J’ai beaucoup de soutien."
"Tout le monde autour de moi m’a beaucoup soutenu. Et ils m’ont impliqué dans tous les domaines, ce qui est très agréable à voir. Et je pense que c’est très excitant de voir comment nous progressons en tant que société. Et oui, les pilotes aussi, tout le monde a été très accueillant. C’est très agréable. Le respect dont Lewis a fait preuve au cours des dernières courses."
"Et depuis que je suis arrivé, c’est quelque chose de très spécial pour moi et de très important, je pense, pour le sport. Je pense que ce sera formidable si quelqu’un d’autre vient à l’avenir, un autre sud-américain. Et si je peux rester pour en avoir deux, ce sera formidable. Espérons-le."
L’Argentin a ensuite été interrogé sur les pilotes argentins qui l’ont inspiré, même s’il n’en a pas vu dans son enfance puisque le dernier en date était Gaston Mazzacane en 2001 : "Bien sûr, en commençant par Fangio, puis pour moi c’était aussi Lolé. Je pense qu’il a été le dernier Argentin vraiment fort en Formule 1."
"Le dernier qui a gagné des courses, qui s’est battu pour des championnats. Et j’ai, à nouveau, un hommage sur mon casque. Il est très similaire à celui qu’il avait dans le passé, alors c’est très excitant de porter ce casque et d’avoir cette opportunité. Et puis [Juan Maria] Traverso est, pour moi, l’autre."
"Traverso, c’est celui qui courait en Argentine. Il a remporté de nombreux titres. J’ai grandi en écoutant ses interviews délirantes et en regardant ses courses. Une fois, il a gagné avec une voiture en feu, et une autre fois avec une voiture à trois roues. J’ai grandi avec toute cette histoire."
"Je pense qu’ils sont les trois qui ont vraiment laissé un grand héritage dans le sport en Argentine et pour le pays. Cela fait très longtemps, tous les trois, ce qui n’est pas le mieux. Nous n’avons pas eu de pilote argentin depuis longtemps et je n’ai pas grandi depuis que je suis tout petit. Je n’ai jamais eu quelqu’un de mon pays à encourager en Formule 1."
"Je n’ai jamais eu cette personne. Il y a peut-être eu Checo, quand j’étais jeune et que je l’encourageais parce qu’il venait du Mexique. Mais je n’ai jamais eu quelqu’un d’argentin. Et je pense que c’est quelque chose que les enfants d’aujourd’hui ont avec moi. Et c’est quelque chose de très, très agréable à voir et de très positif."