Franco Colapinto vit un rêve éveillé en cette deuxième moitié de saison : titulaire chez Williams F1 à la place de Logan Sargeant (même s’il devra laisser sa place à Carlos Sainz l’an prochain), l’Argentin enchaîne de surcroît des courses où il sera très populaire.
Car à Austin, à Mexico ou à Las Vegas, les trois prochains Grands Prix, le public d’Amérique latine viendra en nombre pour supporter le natif de Pilar, dans la banlieue de Buenos Aires.
« J’attendais vraiment ce week-end, » s’enthousiasme Franco Colapinto, en parlant de ce Grand Prix à Austin.
« C’est très spécial, bien sûr. J’ai passé toute ma vie à courir en Europe, et peut-être un week-end en Australie, quelque part par là, mais je n’ai jamais couru en Amérique, et c’est ce qui est le plus proche de chez moi. J’ai donc vraiment attendu ces trois manches (Austin, Mexico et Las Vegas). »
« Mon rêve serait de courir en Argentine et de courir à Buenos Aires, mais ce n’est pas encore possible, et ce sont les trois courses les plus proches que nous ayons. Et je sais que beaucoup de fans seront là, je sais que beaucoup de fans seront au Mexique et encore plus au Brésil, donc ça va presque ressembler à une course à domicile, je pense. Au moins au Brésil, et je suis très excité par cela. »
« J’ai beaucoup de soutien de la part des fans argentins, et courir près de chez moi, c’est quelque chose que j’attendais et que je rêvais, et cela arrive maintenant. Donc, oui, c’est très excitant. Je suis très heureux d’être ici, bien sûr, en tant que pilote de F1, et d’avoir la chance de courir près de l’Argentine, c’est très spécial. »
Franco Colapinto a comme réveillé la passion de l’Argentine pour la F1 : il ne l’a pas constaté sur place, mais apparemment, l’enthousiasme du public serait plus qu’au rendez-vous, poursuit le pilote Williams F1.
« Je ne suis pas encore allé en Argentine, donc je ne sais pas comment c’est là-bas, mais d’après ce que j’entends, c’est un peu la folie. »
« J’adore le soutien que je reçois des fans, c’est très spécial, je ne vois aucun pilote de F1 qui ait autant de soutien que moi de la part des fans. »
« Cela montre que c’est aussi très important, et cela te pousse un peu plus. Recevoir tous ces messages de soutien, de voir tous les fans venir aux courses pour te soutenir, c’est très agréable. Cela te pousse un peu plus à te dépasser, et de voir que ce que tu fais, les défis que tu relèves en course, et quand tu fais bien, ils sont si heureux. »
« Ils apprécient que tu sois en F1, c’est quelque chose de très spécial, et je suis très heureux d’être le prochain Argentin en F1, et de voir tous ces enfants qui sont ravis. Ils sont très heureux de voir pour la première fois un pilote de F1 de leur pays, et tous ces enfants qui se lancent dans le sport automobile parce qu’ils se disent, waouh, ‘J’adore la F1’, et ils se mettent au sport, et le sport automobile en Argentine se développe beaucoup grâce à cela. »
« Donc c’est vraiment bien ce qui se passe là-bas dans le pays. Les Argentins comptent beaucoup sur le sport, récemment avec la Coupe du Monde, et maintenant avec la F1 et beaucoup d’autres choses, il est très important pour nous d’avoir un pilote de F1, en tant que pays, et c’est vraiment bien. »
Franco Colapinto dit aussi avoir reçu le soutien de plusieurs stars du football argentin…
« Les footballeurs, oui, certains ont été en contact, et ils ont été très en soutien, comme le sont tous les fans argentins. »
« C’est quelque chose de très important pour le pays, et ils profitent simplement du moment. »
« Peut-être que certains joueurs viendront à certaines des courses restantes, juste pour voir, donc ça va être sympa aussi. C’est génial d’avoir autant de soutien de la part de tant d’athlètes de mon pays. »
Une célébrité pas si facile à gérer
Mais Franco Colapinto doit aussi gérer sa nouvelle célébrité : il ne peut plus ainsi « venir comme il est » dans une célèbre chaîne de restauration rapide !
« Le truc, c’est que je ne me sens pas comme un héros, je me sens... le même qu’il y a deux ans, quand personne ne me connaissait, et maintenant tout le monde m’arrête, et je me demande, pourquoi vous m’arrêtez ? Pourquoi vous voulez une photo ? » dit-il.
« Et puis je réalise, ou je vais dire bonjour à quelqu’un, et je suis là, ‘Je suis Franco’ et ils répondent, ‘Oui, on te connaît.’ »
« Ça viendra avec le temps, quand je commencerai à m’y habituer un peu plus, mais c’est un peu difficile, il y a beaucoup de bonnes choses, et aussi beaucoup de mauvaises choses. J’aimerais peut-être manger un burger au McDonald’s avec plein de fromage, et peut-être que je ne peux pas le faire parce qu’ils me demandent de prendre des photos maintenant. Donc, tu dois faire un peu plus attention, et je travaille là-dessus. »