À la veille des premiers roulages au Grand Prix du Qatar, les Libres et la Qualification Sprint, Pirelli a détaillé le fonctionnement précis des restrictions spéciales imposées sur les pneumatiques, des mesures exceptionnelles décidées face au risque de défaillance relevé lors des analyses menées après l’épreuve de l’an dernier à Losail.
Le manufacturier italien, en accord avec la FIA, la Formule 1 et les équipes, a fixé une limite stricte de 25 tours maximum par train, une contrainte qui s’appliquera aussi bien à la course sprint qu’au Grand Prix.
Pirelli a publié une communication officielle afin de clarifier la manière dont ce plafond sera calculé.
"Pour la course Sprint et pour le Grand Prix, tous les tours commencés après le signal de départ et avant le signal de fin de session seront comptabilisés dans le nombre maximum de tours autorisés," explique le manufacturier.
"Pour éviter toute confusion, cela signifie que les tours de reconnaissance, les tours de formation avant le signal de départ, ainsi que les tours effectués après le signal de fin de session ne seront pas comptés."
Cependant, pour toutes les autres séances organisées durant le week-end, la règle sera différente.
"Tous les tours commencés pendant n’importe quelle autre session seront comptés dans le maximum de tours autorisés. Tout tour commencé mais non terminé sera compté comme un tour complet. Pour un train de pneus reconstitué par des pneus ne venant pas d’un même train initial, le nombre de tours pris en compte sera défini par le pneu du train ayant accumulé le plus de tours."
Avant le départ du Grand Prix, Pirelli transmettra à chaque équipe un document récapitulant le nombre de tours restants autorisés pour chacun des trains encore disponibles.
Avec une course longue de 57 tours, la limitation impose de fait au moins deux arrêts au stand pour tous les pilotes, sauf si le Grand Prix était interrompu prématurément. Un contraste notable avec l’édition précédente, où les pilotes du top 10 n’avaient pour la plupart effectué qu’un seul arrêt, à l’exception de Fernando Alonso, qui avait réalisé un passage rapide aux pneus durs (un seul tour !) au milieu de la course avant de repasser aux mediums.
Pirelli assume cette règle drastique, présentée comme un choix dicté par la sécurité.
"Cette limitation, décidée en accord avec la FIA, la F1 et les équipes, vise à empêcher les pneus d’atteindre leur niveau maximal d’usure, comme cela s’était produit l’an dernier lorsque les pneumatiques avaient malgré tout été utilisés au-delà de leur durée de vie opérationnelle grâce à la gestion de la dégradation. Faire cela exerce une contrainte excessive sur la construction du pneu."