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Comment Giovinazzi a pris l’ascendant sur Räikkönen en qualifications chez Alfa Romeo

Une progression globale certaine

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Alors que son baquet chez Alfa Romeo était grandement menacé par Mick Schumacher, Robert Shwartzman ou Callum Ilott, autres protégés de l’académie Ferrari, Antonio Giovinazzi (à gauche sur la photo) a pourtant été prolongé pour une année de plus dans l’équipe d’Hinwil. Il continuera ainsi de faire équipe avec Kimi Räikkönen (à droite) en 2021.

Certes, un remplacement d’Antonio Giovinazzi par un pilote prometteur de l’académie Ferrari n’aurait pas été scandaleux, loin de là, étant donné que l’Italien n’a jamais donné l’impression d’être un foudre de guerre – alors que Charles Leclerc par exemple avait séduit la Scuderia au bout d’une seule saison dans la structure dirigée par Frédéric Vasseur.

Pour autant, la prolongation de Giovinazzi peut aussi apparaître logique. Non seulement parce que l’Italien et Kimi Räikkönen forment un line-up fluide, qui travaille en bonne harmonie, et à l’équilibre ainsi profitable pour Alfa Romeo. Mais aussi parce que Giovinazzi a fait de réels progrès depuis 2019… En particulier en qualifications.

Kimi Räikkönen n’est certes pas à son meilleur le samedi, en qualifications, traditionnellement ; mais ce qui est intéressant de noter, c’est la progression réelle de Giovinazzi face à lui.

2019 : une progression en deuxième moitié de saison

Replongeons-nous dans les statistiques. En 2019, pour sa première saison complète en F1, Antonio Giovinazzi souffre certainement face à Raikkonen le samedi, en début de saison. Les deux premiers Grands Prix, il finit derrière Kimi Räikkönen (3 dixièmes de retard en Australie, seulement 67 millièmes à Bahreïn). A Bakou, il réussit même à devancer, de belle manière, Kimi Räikkönen (8e place sur la grille, 5 dixièmes devant Kimi Räikkönen, 9e).

La deuxième moitié de saison sera plus équilibrée entre les deux pilotes. Antonio Giovinazzi bat Kimi Räikkönen durant trois Grands Prix de suite, à Singapour, Sotchi et Suzuka ; il le rebat à Austin et à Abu Dhabi.

En 2019, Kimi Räikkönen devance ainsi 12 à 9 Antonio Giovinazzi en qualifications sur toute la saison. Mais si l’on ne prend que les deux Grands Prix de la deuxième moitié de saison, l’avantage est pour l’Italien (5-4 à partir de la Belgique).

Les écarts sont serrés mais restent encourageants pour l’Italien : Kimi Räikkönen finit à + 269 millièmes par exemple à Abu Dhabi.

2020 : un ascendant léger mais confirmé

Quid alors de 2020 ? Antonio Giovinazzi va-t-il poursuivre sa progression ? Sur l’ensemble de l’année, oui : l’Italien bat d’une courte tête son coéquipier, 9 à 8. La progression est donc là d’une année sur l’autre, sans discuter (même si c’est forcément pour jouer des places en Q1 ou Q2 maximum, vu la compétitivité de l’Alfa Romeo et de l’unité de puissance Ferrari).

Difficile, dans cette saison « covidée », de séparer l’année en deux. Cependant notons qu’Antonio Giovinazzi démarre 2020 comme il avait fini 2019, c’est-à-dire en prenant l’avantage sur Kimi Räikkönen. Sur les 5 premiers Grands Prix, il le bat 4 fois (dont une fois sous la pluie de Styrie). Kimi Räikkönen reprend ensuite l’avantage pour 4 Grands Prix de suite, avec notamment deux Q2 là où Antonio Giovinazzi reste toujours bloqué en Q1. Kimi met même une rouste à Antonio Giovinazzi à Barcelone (+ 9 dixièmes en Q1).

Kimi Räikkönen concède ensuite la défaite deux fois en qualifications, avant de reprendre l’avantage par trois fois de suite, notamment dans les conditions particulières de Turquie (8e place pour Kimi Räikkönen, 10e pour Antonio Giovinazzi).

Antonio Giovinazzi ralentirait-il alors sa progression ? Pas vraiment puisque lors des trois derniers Grands Prix de 2020, il reprend l’avantage, et de belle manière. A Sakhir comme à Abu Dhabi, il enchaîne même deux Q2 là où Kimi Räikkönen reste bloqué en Q1.

En somme que retenir de ce bilan ? La progression globale d’Antonio Giovinazzi en qualifications. Certes elle connaît parfois des à-coups, des ralentissements, comme durant ces trois Grands Prix de suite en 2020 où l’Italien concède la défaite. Mais ces progrès généraux ont certainement dû peser aussi au moment de sa prolongation.

A quoi attribuer cette progression ? Au déclin progressif de Kimi Räikkönen, 40 ans, dans l’exercice du tour rapide ? C’est possible aussi.

Mais Antonio Giovinazzi a tenu récemment à rendre hommage à l’expérience de son coéquipier qui le ferait aussi grandement progresser – même si c’est surtout en course : « Je pense que j’apprends beaucoup de choses de lui, surtout pour la course parce que le dimanche, Kimi est l’un des meilleurs pour gérer les pneus, et gérer la course en général. J’apprends donc beaucoup de choses de lui et je suis vraiment heureux de continuer la saison prochaine avec lui, parce que je pense que je peux encore apprendre quelque chose de sa part. Je suis donc heureux d’être son coéquipier car je pense qu’il est toujours l’un des meilleurs sur la grille, c’est un champion du monde des pilotes avec beaucoup d’expérience. Donc pour moi, être devant lui, me battre avec lui, c’est quelque chose d’important pour ma carrière et aussi pour les gens qui regardent la F1. Je suis vraiment fier de cela. »

En 2021, cette dynamique va-t-elle se poursuivre ? Pour rester en F1 Antonio Giovinazzi n’a pas le choix : il doit confirmer !

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