Pedro de la Rosa a connu une carrière difficile en F1, avec de nombreuses expériences difficiles dans des équipes de fond de grille. Après plusieurs déconvenues, l’Espagnol décida de rejoindre une équipe de pointe, quitte à devenir pilote de développement.
"J’ai appelé les seules équipes compétitives, Ferrari et McLaren. J’ai appelé Ferrari, ils m’ont dit ’nous avons Felipe Massa et Luca Badoer’, j’ai appelé McLaren, ils m’ont dit ’nous avons Alex Wurz’. J’ai dit ’OK, mais Ferrari a Felipe Massa et Luca Badoer, alors peut-être qu’il vous en faut un autre’" raconte de la Rosa.
"Ces années ont été les meilleures de ma carrière en termes d’apprentissage, de travail avec les meilleurs ingénieurs et pilotes, de réalisation des efforts et des investissements nécessaires à la réussite d’une équipe de F1."
De la Rosa était "naïf" en tant que réserviste
Dans ce rôle de troisième pilote, il a signé un podium en remplacement de Juan Pablo Montoya début 2005, sur la redoutable MP4-20. Cependant, il révèle qu’il se sentait tellement prêt à piloter qu’il espérait chaque week-end être titulaire.
"Avec le recul, je me rends compte que j’étais vraiment naïf. J’allais à chaque course en pensant que ce serait moi. Le fait que nous fassions des essais deux jours par semaine sur tous les circuits d’Europe m’a rendu très fort mentalement, car je savais que si j’en avais l’occasion, à n’importe quel moment, je le ferais."
"J’avais donc confiance en moi et je savais que je pouvais être aussi rapide que Kimi [Räikkönen] ou Juan Pablo, qu’ils pouvaient être malades ou avoir un problème, et c’est ce qui s’est passé. J’ai piloté la MP4-20 en 2005, c’était la voiture la plus rapide que j’aie jamais conduite, c’était une fusée. Je détiens toujours le record du tour à Bahreïn !"
De la Rosa a signé un autre podium en pilotant fin 2006 sur la MP4-21, une fin d’année durant laquelle il avait la confirmation en milieu de semaine de sa présence en tant que titulaire : "J’ai été plongé dans le bain au fur et à mesure des courses, alors ce n’est pas facile le mercredi de recevoir l’appel ’ce sera toi’."
"Ron [Dennis] voulait que Lewis [Hamilton] monte dans la voiture le plus tôt possible, mais les ingénieurs me soutenaient car ils voulaient de la régularité jusqu’à la fin de l’année, alors je l’ai gardée jusqu’à la fin de l’année."