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Comment Miami veut devenir une ‘destination’ dans le calendrier F1

Plus qu’une course, un évènement autour du sport auto

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Depuis trois ans qu’il est maintenant au calendrier, le GP de Miami cherche son identité et sa place.

Pas autant populaire qu’Austin, sans être aussi grandiloquente que Las Vegas… comment définir l’identité de ce Grand Prix en Floride ?

Tyler Epp, le président du Grand Prix de Miami, a fait le point en cette 3e année de Grand Prix pour lui.

Quelle est la priorité de Tyler Epp ? Capitaliser sur les clients richissimes ? En faire une destination ‘sea, sex and sun’ en misant sur l’image de Miami et de la Floride ? Ou bien augmenter en priorité la base de fans ?

« D’abord, en cette troisième année, on est plus à l’aise, on sent qu’on sera au rendez-vous, et nous allons être au niveau que la F1 et la FIA attendent. »

« D’un autre côté, cela nous permet d’être un peu plus créatifs et d’avoir un peu plus de liberté pour dire « Et ça ? Et essayons ceci ». Et je pense que vous verrez que cette année : nous pensons premièrement, pour les choses que nous faisions bien, essayons de les faire encore mieux ; et pour les choses dont nous n’étions pas aussi satisfaits, faisons en sorte de les ajuster et de les corriger. »

« Enfin, troisièmement, essayons de nouvelles choses et n’oublions pas que nous construisons une base de fans ici. Nous construisons une base dans le sud de la Floride, à Miami, mais aussi dans tout le pays et dans le monde entier. »

« Nous voulons que Miami soit une destination. C’est pourquoi vous constatez un engagement un peu plus marqué en faveur de ce que nous considérons comme la culture automobile dans le sud de la Floride, ne serait-ce qu’en vous promenant sur le campus. Il y a plus d’expositions de voitures, il y a plus d’action sur les circuits. »

« Évidemment, la série Porsche Carrera Cup est de retour, nous sommes ravis d’accueillir Susie Wolff et la F1 Academy, et il y a aussi des événements comme la vente aux enchères Bonhams le samedi soir. Il y a donc une augmentation - et c’est intentionnel - de l’inclusion d’autos et de voitures dans ce qui est un grand événement de course automobile. Il ne faut pas l’oublier. »

Miami ne semble pas une destination aussi populaire qu’Austin… mais le Grand Prix au Texas a, il est vrai, des tarifs bien plus bas...

Epp rassure pour autant : Miami serait encore à guichets fermés ce week-end. Vraiment ?

« Nos tribunes seront remplies. Dimanche en particulier, nous dépasserons les chiffres de fréquentation de l’année dernière, nous sommes confiants à ce sujet. »

« Je vous dirais que c’est un défi différent. Alors que nous commençons à parler du circuit, de l’événement et de ce qui s’y passe, la chose à laquelle nous pensons le plus est de nous assurer de reconnaître et remercier les fans qui viennent nous voir depuis maintenant trois ans. »

« Nous leur avons demandé de nous aider à construire ce noyau de fans, non seulement à Miami, mais aussi au niveau national, et ensuite de travailler avec les autres promoteurs en Amérique du Nord pour nous assurer que nous faisions ce qu’il faut pour le sport dans son ensemble - et que nous continuions à investir dans notre noyau de fans. »

N’y a-t-il pas concurrence finalement entre les Grands Prix de Miami et Las Vegas, sur l’aspect bling-bling ? Or le Grand Prix de Las Vegas est porté directement par la FOM, Liberty Media, et leurs dirigeants Greg Maffei et Stefano Domenicali...

Tyler Epp n’a-t-il pas des concurrents bien trop coriaces ? La FOM laisse-t-elle de la liberté aux promoteurs de Miami ?

« Greg et Stefano ont le mérite de permettre à chaque promoteur de représenter le marché dans lequel il opère. On nous encourage à le faire, on nous demande de le faire. Ainsi, lorsque vous allez à Austin, vous n’avez pas la même impression qu’à Miami, à Vegas, à Montréal ou à Mexico. »

« Écoutez, le produit est toujours une expérience de très haut niveau et merveilleuse pour les supporters - le produit F1 lui-même. Et c’est ce que tout le monde fait si bien. Mais je pense que les promoteurs ont la liberté de dire : « Oui, mais ça, c’est la F1 version Austin, et c’est la version de Miami ».

« Et c’est certainement ce que nous ressentons ; nous avons toujours voulu que les gens viennent ici et aient l’impression d’avoir visité Miami, et qu’ils profitent de l’art, de la culture, de la nourriture et des divertissements. C’est plus qu’une simple course. »

« Pour les fanatiques de sport automobile, cela reste une merveilleuse expérience de sport automobile. Mais cela nous permet de mettre en place des expériences qui intéressent de multiples segments de la population. Et c’est sur cela que nous avons misé ces dernières années. »

« Mais on a aussi cette capacité à travailler avec d’autres promoteurs, non seulement en Amérique, mais aussi en Amérique du Nord, pour nous assurer que nous faisions grandir cette base de fans et que nous leur donnions des choses pour qu’ils continuent à s’engager avec nous - cela fait aussi partie de notre responsabilité. »

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