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Comment Piastri a concilié ses études de maths avec le sport auto

Un cursus utile pour l’ingénierie ?

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2020 était une année fondatrice dans la carrière d’Oscar Piastri : l’Australien faisait ses grands débuts en F3, dans le contexte bien sûr compliqué de la pandémie.

Il faisait d’ailleurs équipe, chez Prema, avec Logan Sargeant : il battrait finalement l’actuel pilote Williams (3e du championnat) de 4 points pour le titre (mais Sargeant en était à sa deuxième saison en F3). Pourchaire (2e du championnat) finit lui à 3 points de Piastri !

Pour le podcast "Beyond the Grid", Oscar Piastri s’est souvenu de cette année si particulière : il a dû par exemple jongler entre le sport et ses études ! Et finalement, le confinement l’a presque arrangé en quelque sorte…

« Cette année a presque été une bénédiction déguisée en COVID. Le COVID n’a pas apporté grand-chose de bon, mais j’étais censé passer mes examens pendant ma saison de F3. Je crois que l’un d’entre eux était prévu le lundi matin après l’un des Grands Prix et qu’il a été annulé à cause du COVID. »

« Je suis rentré chez moi pour le Grand Prix à Melbourne, qui a évidemment été annulé. La semaine suivante, nous devions courir à Bahreïn pour la première course, mais elle a été annulée. Ensuite, nous ne sommes revenus que début juillet pour la première manche de F3 en Autriche. »

« Pendant cette période, j’étais chez moi à Melbourne. Paradoxalement, c’est la période la plus longue que j’ai passée chez moi depuis que je suis parti il y a huit ans. Une fois la saison commencée, j’ai pu me concentrer pleinement sur la course, ce qui était pour moi la première fois depuis, eh bien, toujours. »

Oscar Piastri, qui avait alors 19 ans, a alors passé l’équivalent du bac au Royaume-Uni. Avec quels résultats ? Des ’A’ partout ?

« Pas tout à fait. J’aurais aimé. Je crois que j’ai eu deux B et un C. C’était assez délicat parce que je crois que c’était basé sur des travaux et des examens internes. C’était aux écoles d’envoyer les notes à l’organe directeur pour qu’il les normalise. Mais j’ai réussi, donc j’étais assez content. »

« Je passais les maths, la physique et l’informatique, donc beaucoup d’ingénierie. »

Ce cursus scientifique a ainsi permis à Oscar Piastri de maîtriser (plus qu’un autre pilote ?) les dessous de l’ingénierie en sport auto.

« J’ai toujours aimé le côté technique de ce sport et maintenant que je vois les heures que les ingénieurs passent, je ne suis pas sûr d’être fait pour ça. »

« Mais j’ai toujours aimé cet aspect des choses et c’est une partie tellement importante de la course automobile. C’est l’un des sujets les plus discutés dans le sport automobile : est-ce le pilote ou la voiture qui compte ? C’est un mélange des deux. Mais la voiture joue un rôle essentiel dans votre réussite. Pas seulement dans n’importe quelle série, mais en particulier en F1, parce que tout le monde construit ses propres voitures. »

« J’ai toujours aimé cet aspect des choses et je pense qu’il est important de bien le comprendre. Cela m’a aidé lorsque j’étais pilote et je me suis dit : "si cela ne se passe pas comme prévu, je pourrai toujours participer au monde du sport automobile d’une manière ou d’une autre". »

Études et sport auto : comment mener deux combats de front ?

Durant sa jeune carrière en karting, Oscar Piastri n’a d’ailleurs pas tenu à sacrifier ses études pour le sport auto. En étant notamment guidé par ses parents.

« J’étais un enfant compétitif avant de me lancer dans la course automobile, avec tous les sports que je pratiquais. Même à l’école, je voulais être le plus intelligent, alors je pense que c’est en quelque sorte ancré en moi. »

« Pour mes parents, la règle était la suivante : tu peux faire de la course, mais tes notes doivent rester au même niveau. C’était particulièrement vrai lorsque j’étais en Australie et que je participais encore à des courses, parce qu’à ce moment-là, on ne sait jamais où la course va nous mener. C’est évidemment un sport très compétitif et il n’y a qu’une poignée de personnes qui accèdent d’abord à la F1, mais aussi à une carrière professionnelle dans le sport automobile. Ce n’est pas facile à obtenir, alors c’était le plan de secours. »

« Même lorsque j’ai déménagé en Europe en 2016, j’ai été en internat pendant quatre ans et j’ai passé mon GCSE (General Certificate of Secondary Éducation, équivalent du brevet), et mon A-level (équivalent du bac) au Royaume-Uni. J’ai ensuite terminé mes études avant ma saison de F3, qui s’est très bien passée. »

« J’ai gagné la F3 en 2020 et je pense qu’à ce moment-là, l’aspect éducatif a été un peu relégué au second plan. Je pense que la dernière année d’école, mon taux d’assiduité était de 36 ou 37 % et j’étais en internat, donc je vivais à l’école. »

L’école n’a-t-elle pas trop tapé sur les doigts de Piastri en raison de ses absences répétées ?

« Il y a eu quelques personnes de cette école avant moi qui ont participé à des courses. Callum Ilott y est allé avant moi, et ils ont eu un certain nombre de personnes qui sont devenues des sportifs professionnels. Quelques joueurs de rugby et quelques joueurs de cricket, donc ils comprenaient jusqu’à un certain point, et ils m’ont beaucoup soutenu. »

« C’était plus ou moins : vous pouvez y aller et le faire tant que vous obtenez les notes pour valider, ce que tout le monde doit faire pour rester à l’école. »

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