Le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, estime que la pénalité de 10% de tests aérodynamiques en moins pour avoir enfreint le plafond des coûts de la Formule 1 a été clairement suggérée par ses rivaux car sa soufflerie "relique de la guerre froide" présente des inefficacités reconnues.
En tant que champion du monde des constructeurs en 2022, Red Bull était déjà sur le point d’avoir la plus faible allocation de temps de soufflerie et de CFD en 2023.
Mais sa punition pour avoir enfreint le plafond des coûts de la F1 en 2021 comprend une réduction de 10% par rapport à la limite à laquelle elle a droit l’année prochaine, ce qui comprend une réduction du nombre d’heures sur ordinateur et en soufflerie.
Bien que les rivaux de Red Bull pensent que l’équipe s’en est bien tirée avec cette punition, Horner pense que cela aura un impact significatif et a affirmé qu’elle pourrait valoir jusqu’à une demi-seconde au tour.
"Nous allons devoir être efficaces avec notre temps, avec les passages que nous faisons dans notre soufflerie. Je crois pleinement aux capacités de notre équipe, je pense qu’ils l’ont démontré à maintes reprises. Il y avait d’autres pénalités sportives disponibles pour la FIA, mais celle-ci a été sollicitée par nos concurrents car ils estimaient que c’était celle qui nous frappait le plus fort," avait-il indiqué hier.
Mais pourquoi ? Horner s’en explique aujourd’hui à Mexico : lorsque Red Bull était en pourparlers avec la FIA sur la conclusion d’un accord qui a permis la sanction annoncée vendredi, le consultant technique de Red Bull, Adrian Newey, a été impliqué pour plaider sa cause.
"Adrian est mieux placé que n’importe lequel d’entre nous pour décrire le caractère draconien de cette pénalité de test aérodynamique."
"Et vous devez vous rappeler que nous opérons à partir d’une soufflerie qui est en fait un bâtiment classé, c’est une relique de la guerre froide. Ce n’est pas une soufflerie à la pointe de la technologie que nos concurrents ont."
"Elle a été construit dans les années 1950 et elle a ses propres limites lorsqu’il fait trop froid ou trop chaud pour obtenir les conditions et la température de fonctionnement de ce tunnel à la bonne température."
"C’est pourquoi une pénalité comme celle-ci est extrêmement draconienne. Et nos concurrents le savent parce que certains ont loué dans le passé nos installations."
"Avec Adrian, je voulais m’assurer la capacité d’expliquer à la FIA ce que cela signifiait pour nous, qu’elle comprenne bien que ces 10% nous feront plus mal que 10% pour d’autres équipes. Il a ainsi présenté avec précision l’impact de la sanction."
Il se dit à Mexico que c’est grâce à cette intervention de Newey que l’accord a été ramené à 10% de pénalité de temps au lieu des 25% initialement souhaités par la FIA.