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Comment sauver Monaco ? Les patrons de F1 ont quelques idées

Dynamiser les bâtiments autour pour faire de la place !

Par Alexandre Combralier - 1er juin 2025 - 09:32
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Deux arrêts aux stands à Monaco ? L’idée n’a pas forcément convaincu dans le paddock de la Formule 1. Et le sujet était encore au cœur des débats une semaine après, à Barcelone.

Le plus vieux directeur d’écurie en place par exemple, Flavio Briatore pour Alpine F1, a estimé que la FIA avait eu une « très mauvaise idée » en instaurant cette innovation pour pimenter le spectacle.

« C’était une très mauvaise idée. Je ne pense pas que ce fût une bonne idée du tout... parce que c’était pire. »

« Tout le monde avait une tactique pour avoir la fenêtre pour faire l’arrêt au stand, pour ralentir tout le monde. C’est arrivé à Williams… »

Mario Isola est alors intervenu, aux côtés de Flavio Briatore en conférence de presse, pour recadrer historiquement son compatriote.

« C’était pareil il y a des années, en 2018. »

Flavio Briatore, peu convaincu, rétorque : « Mais rien de mieux. Donc les deux arrêts au stand n’ont pas amélioré la course à Monaco, c’est sûr. »

« Tu as raison, mais il est vraiment difficile d’améliorer la piste actuelle, à moins de ne pas détruire certains bâtiments » admet Isola pour conclure ce dialogue.

Se joignant à la discussion, Christian Horner a proposé une solution originale au Prince à mettre en œuvre : sortir les pelleteuses !

« Peut-être, si nous pouvions démolir quelques-uns des bâtiments et obtenir une opportunité de dépassement. Parce que je ne pense pas que le problème vienne des pneus. C’est la piste. »

« Les voitures sont trop grandes » ajoute encore Flavio Briatore.

« Et la piste est trop petite. Oui. C’est donc une équation assez simple » lui répond Christian Horner.

Mais le patron de Milton Keynes s’est aussi posé en défenseur des deux arrêts aux stands…

« Je pense que Monaco c’est Monaco, et les deux arrêts en valaient la peine. L’année précédente, si vous vous souvenez, il y a eu un drapeau rouge au premier tour, et personne n’a rien fait. C’était juste une parade. Tout le monde a simplement roulé en ordre. »

« Cette année, vous avez eu une course en deux temps. Et quiconque à l’arrière du top 10 essayait de ralentir tout le monde pour se donner une fenêtre d’arrêt au stand. »

« C’était un peu plus hasardeux, mais cela n’a pas vraiment résolu le problème. Je pense que nous ne faisons que gratter la surface ici. »

« Si nous voulons changer les choses, nous devons changer quelque chose de manière significative. Peut-être la chicane. Nous avons besoin d’une zone de freinage plus grande. Peut-être plus d’espace à la Rascasse. Il faut au moins l’espoir d’un dépassement. »

« Max a fait un bon commentaire après la course — peut-être, comme dans Super Mario Kart, devrions-nous tous lancer des bananes ou quelque chose comme ça. Parce que pour les pilotes — c’est frustrant pour eux. »

« Ils sortent de la course, ils ne transpirent même pas. Ils n’attaquent pas. La course est dictée par ce qui se passe le samedi. »

« Monaco est un endroit merveilleux où aller. C’est un événement brillant. Mais je pense que nous devons évoluer avec notre temps et nous dire : "Comment pouvons-nous créer un dépassement ?" »

Monaco, un show plus qu’un Grand Prix ?

Faut-il, si le spectacle ne progresse pas, que la place de Monaco soit menacée au calendrier F1 ?

Flavio Briatore ne le croit pas, notamment pour des raisons marketing qui lui sont chères.

« Monaco est un grand événement pour la Formule 1. Tout le monde veut y être. La course était comme une exhibition de voitures de Formule 1 — plus une course. »

« Pour nous, pour les sponsors, pour tous ceux qui financent la Formule 1 — c’est vraiment un grand événement. Beaucoup de gens viennent à Monaco parce que c’est la Formule 1. Pas pour voir la Formule 1. »

« Beaucoup de gens sont sur les bateaux. Ils ne vont jamais dans les tribunes. Mais c’est un grand événement pour la Formule 1. »

Christian Horner a lui aussi défendu les efforts faits par le promoteur du Grand Prix, l’Automobile club de Monaco, pour dynamiser et moderniser ce rendez-vous iconique.

« Je pense qu’il ne faut jamais abandonner. C’est sûr, quand on regarde comment Monaco a changé — le complexe des stands et tout — ils y ont dépensé énormément d’argent et ce qu’ils y ont développé, en tant qu’événement, c’est l’un des sommets — sinon le sommet — du calendrier. »

« C’est la course la plus célèbre du calendrier. C’est une course à laquelle tous les fans veulent aller. »

« Je ne pense pas que nous devrions simplement abandonner et accepter : "Oh, c’est Monaco — on ne peut pas dépasser." Il y a assez de passion autour de la Formule 1 et assez d’intérêt pour dire : "OK, que pouvons-nous faire d’un peu différent ?" »

« Il faut continuer à progresser. Il faut continuer à évoluer. Et je pense que cela s’applique à tous les circuits — y compris Monaco — parce que même les voitures de Formule 3 y sont trop grandes maintenant, en réalité. »

Interdire les tactiques anti-sportives ?

Pour empêcher les tactiques de ralentissement vues une nouvelle fois lors du dernier Grand Prix, la FIA doit-elle les interdire purement et simplement ? Et si oui, comment ?

« Il y a une grande différence. Était-ce antisportif, ou était-ce simplement conforme aux règles ? C’est entièrement autorisé pour le moment » ajoute Christian Horner sur ces tactiques.

« La Formule 1 est un sport d’équipe. C’est le plus grand sport d’équipe au monde. Les pilotes pilotent pour l’équipe, au final. »

« Donc, on peut comprendre — s’ils reçoivent l’instruction de rouler lentement pour aider une autre voiture à marquer des points — qu’ils vont le faire. Je ne pense pas qu’il y ait eu quoi que ce soit d’injuste dans ce qui s’est passé. »

« Rien n’a enfreint la réglementation. Était-ce ce qui était prévu ? Non. Mais c’est une conséquence. »

« Si vous introduisez quelque chose, les équipes trouveront toujours un moyen d’essayer de le maximiser. Et c’est ce qui en est ressorti. »

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