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Comment Schmitz gère le stress sur le muret des stands F1

Le calendrier fou, une raison de quitter le sport ?

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Directrice de la stratégie chez Red Bull, connue et reconnue pour son talent, Hannah Schmitz exerce un métier fort stressant : sur le muret des stands, dans la chaleur d’un Grand Prix, il s’agit souvent de prendre une décision stratégique majeure pour le reste du week-end, qui engage le travail de centaines de personnes… une décision à prendre souvent en quelques secondes.

C’est pourquoi, explique Schmitz, il faut avoir des nerfs d’acier et pratiquer la ‘zen attitude’. Mais comment s’y prendre concrètement ? Comment être d’un calme olympien ou bouddhiste ?

L’ingénieur révèle ses petits secrets : elle s’est mise au yoga et à la méditation – une routine devenue quotidienne.

« J’ai surtout appris ça pendant mon congé maternité, car j’ai trouvé qu’avoir un nouveau-né était un peu plus stressant que la F1 ! »

« Par ailleurs, sur le muret des stands, quelqu’un m’a appris très tôt, alors que j’essayais de gagner la confiance de tout le monde et de m’affirmer, à retourner la paume de mes mains lorsque je parlais. Si vous voulez faire une déclaration ou donner l’impression de contrôler la situation, tournez vos paumes dans ce sens et vous parlerez avec beaucoup plus de gravité. Vous êtes beaucoup plus clair et plus calme. Et c’est une aide précieuse sur le muret des stands, quand il y a beaucoup de choses à faire. Cette action vous aide à vous recentrer. »

« Car les choses ne se passent pas toujours bien. Au Grand Prix du Brésil, par exemple, on a connu des hauts et des bas. Il y a eu ce Grand Prix du Brésil en 2019 [succès de Max Verstappen grâce à une masterclass stratégique]... mais il y a aussi eu l’année où le temps était très humide, où le temps changeait constamment et où nous changions aussi sans cesse de pneus. Je suis repartie avec le sentiment de ne pas avoir eu assez de contrôle sur la course. Je n’avais pas l’impression d’avoir fait du bon travail. »

« Mais à chaque course, il y a quelque chose que j’aurais pu mieux faire. Tout au long d’une course, il y a des hauts et des bas. Et vous pouvez en quelque sorte tout analyser à l’excès. »

Schmitz se trompe donc parfois : mais quand quelqu’un commet des erreurs chez Red Bull, assure-t-elle, elle n’est pas blâmée ou pointée du doigt ; la culture de la culpabilité n’existant pas, cela lui permet d’être davantage en confiance avec ses équipes.

« Will [son binôme] et moi discutons de chaque course en détail. Nous discutons de tout avec l’ensemble du département, chacun donne son avis. Nous discutons également avec les ingénieurs de course, qui peuvent avoir des opinions différentes sur ce qui s’est bien ou mal passé. »

« Mais il n’y a jamais de reproches. C’est plutôt "parlons-en". On ne se sent jamais sur la défensive et on est ouvert à l’échange d’idées. C’est un bon environnement et beaucoup de gens finissent par rester longtemps chez Red Bull. C’est une équipe très sympathique. »

« Ce n’est pas comme si nous prenions une décision à l’emporte-pièce dont les gens ne comprennent pas déjà le raisonnement, c’est pourquoi nous travaillons en équipe. En fin de compte, certaines décisions vous incombent totalement, comme une décision sur un arrêt aux stands, quand une voiture de sécurité arrive… le temps est alors compté et j’en assume la responsabilité - mais c’est quelque chose que j’ai toujours aimé. »

« Je me sens en contrôle et en charge et j’ai cette responsabilité - je pense que c’est là que je suis le plus performante. C’est beaucoup de pression et de temps, mais il y a beaucoup d’adrénaline dans la course, ce que j’aime vraiment. »

Le calendrier frénétique… une raison de quitter la F1 ?

Ce qui stresse le plus Schmitz en revanche, c’est le calendrier frénétique de la F1, fait de voyages, de voyages et de voyages…

« Ce qui est plus stressant, c’est de voyager et d’essayer de concilier la F1 et la vie de famille. »

« C’est particulièrement difficile pour les personnes qui se rendent à chaque course. Et, évidemment, nous travaillons toujours sur une course même si je ne m’y rends pas, donc j’ai toujours mes 90 minutes de trajet aller-retour de mon domicile au travail. Cela met beaucoup de pression sur le reste de la vie. Mais c’est agréable et c’est un équilibre, n’est-ce pas ? »

« En général, s’il s’agit d’une course hors d’Europe, nous avons une journée pour nous acclimater et s’il s’agit d’une course européenne, nous sortons dîner, ce qui fait que vous n’avez pas le temps de faire des choses touristiques, mais vous avez toujours l’occasion de sentir atmosphère de l’endroit. C’est une source d’inspiration et cela vous permet de comprendre pourquoi vous faites ce que vous faites. »

Un tel calendrier est-il tenable pour Schmitz à long terme ? Même Max Verstappen dit qu’il en aura assez de parcourir le monde dans cinq ans environ...

« Ayant des enfants, nous avons évidemment eu une discussion pour savoir si c’était encore viable. Mais je fais un travail que j’aime vraiment et je ne vois pas pourquoi je voudrais l’abandonner. J’aime ça et tant que ce sera le cas, je continuerai à le faire. »

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